vendredi, avril 19, 2024

Sommet de Rio, déjà 20 ans………

A la tribune de l’amphithéâtre Boutmy, à Sciences Po en cette soirée du 30 janvier, un panel de personnalités expertes du développement durable tentent d’ouvrir des perspectives. Laurence Tubiana lance le débat, devant une salle comble, remplie d’étudiants qui semblent en attente d’un nouveau souffle pour l’avenir, en cette époque de récession et de piétinement des négociations environnementales. Quarante ans après le premier sommet de la Terre de Stockholm, jamais les données scientifiques et jamais le consensus n’auront été aussi clairs autour du constat de la dégradation de l’état des ressources naturelles, du climat, et de l’extension de la pauvreté extrême à 1,4 milliards d’habitants de la planète. Et pourtant, avance la directrice de l’IDDRI, « le système multilatéral est fatigué, les colonnes du Financial Times sont remplies de débats sur où va le capitalisme, le système doute de son futur : tous les fondamentaux sont à revoir ». A ses côtés, la directrice générale de l’IUCN, Julia Marton-Lefevre, pose l’équation de Rio+20 en balayant la multiplicité des enjeux posés par le « draft zero », diffusé le 10 janvier par les Nations Unies. « Que de nouveaux enjeux ! L’économie verte, l’énergie, la sécurité alimentaire, la gestion de l’eau, la croissance des villes, les produits chimiques, les déchets, l’équité sociale : comment intégrer ces lignes de force dans une vision holistique ? « . C’est à croire que Rio+20 ne sait plus où donner de la tête. Le texte de base des négociations à venir, The Future we want, ressemble à un catalogue à la Prévert, qui rappelle le fatras de mesures du Plan d’action et de mise en œuvre du développement durable dont le sommet de la Terre précédent de Johannesburg avait péniblement accouché en 2002.

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