jeudi, mars 28, 2024

Un palais dans les dunes d’Annie Degroote aux Editions Pocket

« Littérature sans Frontières » est une chronique de Pierre Guelff.

Comédienne et metteur en scène, auteur dramatique et créatrice de dizaines de fictions télévisuelles et cinématographiques, l’écrivaine « de terroir », Annie Degroote, a donc du métier.

En résumé, elle allie la rigueur historique à l’imaginaire d’une véritable romancière.

Et, justement, en bonne écrivaine de terroir, la plupart de ses ouvrages sont des hommages littéraires à sa terre natale (Flandres françaises) et se situent « entre attachement aux racines et ouverture à la différence ».

Des mondes différents

Dans « Un palais dans les dunes » (Editions Pocket), George Walter Aston, écrivain anglais, fortuné et tellement charmant, voire attirant, fréquente assidûment Le Touquet et plus particulièrement le plus beau et le plus huppé palace du monde : le Royal Picardy.

Nous sommes entre les deux guerres mondiales et la « haute » société se retrouve dans ce Paris-Plage à la mode.

Non loin de là, au village d’Etaples, les familles de pêcheurs se débattent avec les aléas de la mer et de l’existence.

Un jour, George Walter Aston sauve de la noyade l’une des jeunes villageoises, Laurette, à peine adolescente et qui ne rêve que des fééries et des gens chics du Touquet.

Sœur – en principe – d’Adeline, couturière qui attend son prince charmant oriental depuis plusieurs années, la modeste famille de gens de la mer se trouve soudain confrontée avec cette haute société internationale dont elle dépend tant (employées de villas, grooms dans les palaces, bonnes à tout faire, serviteurs…).

Mais, George Walter Aston, qui côtoie aussi bien le Prince de Galles que Somerset Maughan, chaperonne Laurette, la jeune fille guère gâtée par la nature sur le plan physique. Elle tombe éperdument amoureuse de son sauveur…

Il lui trouve un emploi de femme de chambre chez les richissimes Foster, dont la femme est un véritable poison. Elle finit pas accuser Laurette du vol d’un somptueux collier qu’elle a pourtant revendu pour payer une dette au casino.

Mais, chez Laurette on ne vole pas et on ne va pas en prison. Pauvres mais honnêtes !

La suite relève de prises de conscience, de drames irréparables et de joies profondes, d’intrigues, de règlements de comptes, dans une période de ces Années folles où le krach américain commence à faite tache d’huile et qu’un certain Hitler pointe le bout de ses bottes.

Pêcheuses et papillons

Voici trois citations pour mieux illustrer cet ouvrage attachant :

. « Si tu ne peux être riche toi-même, travaille au milieu des riches. Chez nous, c’est pêcheuse de crevettes ou pêcheuse de crevettes. »

. « Quand quelqu’un a de la bonté dans l’âme, il est difficile de transformer son cœur. »

. « Ce n’est pas aux fleurs de courtiser les papillons. »

Pierre Guelff.

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