jeudi, mars 28, 2024

Effondrement, de Jared Diamond, publié chez Gallimard…

Nos sociétés survivront-elles
aux contraintes écologiques qui vont peser de plus en plus sur
l’économie mondiale ? L’accès aux ressources, les pénuries, les
problématiques de l’eau, de l’énergie, globalisés par la
mondialisation, auront-ils raison de l’humanité tout entière ? Quels
sont les facteurs qui décident de l’effondrement d’une civilisation ?
Aborder ces questions, c’est s’interroger sur nos modes de vie et sur
notre relation au Monde, et cela nécessite de se plonger dans
l’histoire des civilisations, sur les causes de leur essor puis de leur
effondrement. * »Effondrement »,* c’est justement le titre du
remarquable essai de *Jared Diamond,* publié chez Gallimard, *un essai
de près de 650 pages* qui, dans un tour du monde des sociétés disparues,
analyse les conditions de leur survie ou de leur effondrement.
/Biologiste de l’évolution et physiologiste,/ l’auteur s’appuie sur
les données scientifiques récoltées sur les sites pour reconstituer les
relations sociales, les échanges, la gestion des ressources, la
disparition d’espèces et la prolifération d’autres, qui ont influencé,
pour ne pas dire présidé à leur destinée.

Et pour en tirer un enseignement fondamental : *il n’existe aucun cas
dans lequel l’effondrement d’une société ne serait attribuable qu’aux
seuls dommages écologiques.*

Plusieurs facteurs, qu’il estime au nombre de cinq, entrent toujours
potentiellement en jeu : des dommages environnementaux ; un changement
climatique ; des voisins hostiles ; des rapports de dépendance avec des
partenaires commerciaux ; et les réponses apportées par une société,
selon ses propres valeurs, à ces différents problèmes.

Un enseignement qui découle de l’étude détaillée de sociétés aussi
différentes que celles qui ont peuplé les Iles de Pâques, de Pitcairn et
d’Henderson, celles des indiens mimbres et anasazis du Sud-Ouest des
Etats-Unis, ou encore les sociétés Moche et Inca, les colonies Viking du
Groenland, et plus récemment, les sociétés fragilisées du Rwanda,
d’Haïti et Saint-Domingue, la Chine, le Montana et l’Australie.
*Mais le titre de l’ouvrage, effondrement, est plus catastrophiste que
ne l’est, en vérité, Jared Diamond.* S’appuyant sur d’autres exemples
il démontre qu’il n’y a rien d’inéluctable dans ces processus
d’effondrement, à l’image de ce qui s’est passé en Nouvelle-Guinée, à
Tikopia et durant l’ère Tokugawa au Japon.
Fort de ce constat, l’auteur propose en fin de propos des clefs et des
voies à explorer pour offrir à l’humanité une perspective plus durable
et moins inéquitable, favorable à son épanouissement. Et de proposer à
chacun d’entre-nous, à son échelle, de peser sur le devenir du Monde.
*Effondrement, de Jared Diamond, publié chez Gallimard, est disponible
dans les meilleures librairies*.

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