mercredi, mars 27, 2024

Océans et climat, quel avenir ? d’Eric GUILYARDI, aux Editions le Pomm

La semaine
dernière, je vous proposais de découvrir « Faut-il avoir peur des
introductions d’espèces », édité aux Editions le Pommier, cette
semaine, je vous invite à parcourir avec moi « Océans et climat, quel
avenir ? », toujours dans cette collection très pédagogique. Ecrit par
*Eric GUILYARDI,* *« Océans et climat, quel avenir ? »* permet au
profane de saisir le rôle fondamental que jouent les masses d’eau dans
la régulation du climat, et de mieux comprendre comment le réchauffement
climatique agit sur elles ?
Océanographe et climatologue au CNRS, Eric GUILYARDI est spécialiste des
échanges entre l’atmosphère et les océans, et participe aux travaux du
*GIEC.*

Avec ce livre, l’auteur nous ouvre les portes de son métier et de ses
progrès, et nous éclaire sur la relation intime et tumultueuse qui lie
l’eau et l’air, et au delà, chaque parcelle de la surface du globe.
Décrivant les grands courants marins et leurs différents moteurs, les
échanges de chaleur et de gaz entre l’atmosphère et les océans, la
dimension biologique de ces échanges, Eric GUILYARDI dépeint la nature
complexe et fragile de ces équilibres fondamentaux pour l’ensemble de
la biosphère.
Moussons, El Niño, cyclones, climat tempéré, ressources halieutiques,
autant de réalités dont la multiplication, la raréfaction ou les
perturbations dépendent des océans. Au cœur de la mécanique climatique,
l’océan joue son rôle de tampon et absorbe un quart de nos émissions de
CO2.
Il en contient d’ailleurs *40.000 gigatonnes,* *soit cinquante fois
plus* que l’atmosphère.
Mais il se réchauffe, ce qui réduit sa capacité d’absorption. Un
réchauffement qui le dilate, son niveau s’est élevé de 20 cm depuis
1870. Et il s’acidifie, ce qui réduit la mobilisation du carbone par le
zooplancton, et, à terme, met en péril l’ensemble de la chaîne
alimentaire marine et diminue la captation du CO2 par l’océan.

Loin du catastrophisme, Eric GUILYARDI n’en est pas moins alarmiste. Et
son métier l’a conduit à un constat accablant, je cite :

« L’océan est une machine dont nous commençons à peine à comprendre la
complexité. Malgré son immensité, sa formidable inertie, et ses eaux
profondes millénaires, c’est une machine fragile. En moins de 2
générations, l’empreinte de l’Homme a atteint la démesure de ses
vastes bassins et se fait sentir dans chacun de ses recoins. Objets
dérivants sur les plages d’atolls déserts, sacs en plastique retrouvés
à 5000 mètres de profondeurs, pollutions locales, voire régionales,
innombrables, ressources surexploitées, ingestions du CO2 atmosphérique
relâchés par nos usines, nos chauffages, nos climatiseurs, nos voitures,
nos cimenteries… l’océan garde-manger est devenu un océan poubelle. »
Fin de citation.

*Et de nous avertir qu’au delà du seuil critique de 450 particules par
millions de CO2 atmosphérique [1], les phénomènes d’emballement se
multiplieront. Il le répète dans sa conclusion : il y a urgence.
Pour mieux comprendre ces enjeux, découvrez « Océans et climat, quel
avenir ? » d’Eric GUILYARDI, dans l’excellente collection Les Petites
Pommes du Savoir, aux Editions le Pommier.*

/[1] Oscillant pendant des centaines de milliers d’années entre 180 et
280 particules par millions, il est aujourd’hui de 380 ppm./

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