jeudi, mars 28, 2024

Quand la nuit porte conseil (18) : Les malveillances d’Apollinaire à Stavelot

« Quand la nuit porte conseil » : citations, proverbes, paroles de vie, coutumes, légendes, croyances populaires du monde entier… proposés par Pierre Guelff.11216299_10206542302379388_1646878001_n

Quelques étapes d’intérêt international des randonnées en francophonie belge et dans la capitale de l’Europe, intitulées « Le Beau Vélo de RAVeL », sont susceptibles de captiver l’attention de nombreux français qui y résident ou travaillent, des touristes, voire des Nordistes.

Stavelot3
Stavelot.

Stavelot et Francorchamps, étapes du « Beau Vélo de RAVeL », sont deux entités qui, avant modification du tracé (passé de 14 à 7 kilomètres), étaient surtout étroitement liées par le médiatisé « Virage de Stavelot » du plus beau circuit automobile du monde.

Stavelot6
Blanc-Moussi.

Stavelot, cité des Blancs Moussis, personnages énigmatiques et amuseurs  se confondant avec la légende de moines « libertins », est une très ancienne cité fondée en 648, du temps de Remacle, moine français envoyé d’Aquitaine afin de civiliser les populations ardennaises.

Stavelot8
Hommage à Guillaume Apollinaire.

Outre des fouilles archéologiques exceptionnelles sur le site de l’abbaye, il y a trois musées : celui, extraordinaire, de la Principauté de Stavelot-Malmedy, du Circuit Spa-Francorchamps et Apollinaire. Ici, on rappelle que le poète français Guillaume Apollinaire (1880-1918) quitta la pension Constant, située rue Neuve, sans payer sa facture car sa mère, qui devait lui envoyer de l’argent, avait tout dépensé au Casino de Spa. Il était resté des semaines dans cet établissement qui, à présent, s’appelle « Le Mal-Aimé », du nom d’un poème du recueil « Alcools ».  Sur la façade, on peut lire : « À l’aube du 5 octobre 1899, le poète Guillaume Apollinaire quitta cette maison où il vécut une saison de sa jeunesse. » Stavelot qui resta dans le cœur du poète. Il y changea son prénom « Wilhelm » en « Guillaume », y fit de longues promenades, fréquenta un cercle poétique et dramatique et y rencontra Marie Dubois.

Il en devint rapidement amoureux et, visiblement, elle le lui rendit bien. Elle fut une sorte de muse pour lui, puisqu’il se mit à écrire de manière abondante. Mais, par son départ à la cloche – avec une fameuse ardoise au préjudice de Monsieur Constant -, il rompit brusquement sa relation avec Marie. Ce qui, visiblement, ne lui porta pas chance sur le plan sentimental. En effet, le futur ami d’Alfred Jarry et de Picasso vécut d’autres déboires sentimentaux, sa manière de fuir en plantant Marie, c’était son premier amoureux, paraît-il, l’aurait « marqué » de manière négative, du moins, sur ce plan-là !

 

Musique : « Birth in Blue » de Michaël Mathy

Sources : « France, Belgique, Ardennes Mystérieuses » de Pierre Guelff aux Éditions Jourdan.

 

 

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.