jeudi, mars 28, 2024

La Griffue de Jacques Béal (Les Presses de la Cité)

PGF avril 2015 - Copie (3) copie

« Littérature sans Frontières » est une chronique de Pierre Guelff.Part-Editions

 Il y a trois ans, dans cette même émission, j’avais dit tout le plaisir ressenti à la lecture du roman « Rendez-vous au Sourire d’avril » de Jacques Béal publié aux « Presses de la Cité ». Un ouvrage dont le récit palpitant se déroulait à Amiens.

Avec « La Griffue », paru chez le même éditeur, l’auteur sillonne à nouveau le Nord de la France, une région qu’il semble chérir. Et, sans conteste et au risque de me répéter, nous voici encore en présence d’une histoire poignante, magnifiquement documentée et relatée. L’intensité va crescendo et ne lâche plus le lecteur. Celui-ci, comme moi, doit passer par tous les sentiments : peine, joie, dégoût, mélancolie, enthousiasme, colère, apaisement…

François Fortin, 54 ans, était à la tête d’une importante société de chasse-marée et, depuis quatre décennies, il assumait le transport de tonnes de harengs, de maquereaux, de soles et de moules de la Manche aux Halles de Paris à l’aide d’un attelage, alors qu’il aurait pu gérer sa florissante affaire depuis un bureau cossu de Boulogne-sur-Mer. Mais, il aimait couvrir ces centaines de kilomètres sur des chemins défoncés et par tous les temps.

« Il était fier de participer à cet univers bigarré de la mangeaille qui réjouissait les estomacs des princes, des bourgeois comme des manants. »

Puis, une nuit de novembre 1843, de retour du « Ventre de Paris », ce fut l’accident mortel. Une mort étrange, dit-on. Ce drame bouleversa la vie de Marie-Suzanne, sa fille de 20 ans, dite la « Griffue » à cause d’une cicatrice au visage faite par un ours lors d’une fête foraine. Chasse-marée comme son père regretté, elle lui succéda sur la « Route du Poisson ». D’abord, elle partagea son chagrin avec Yko, le fidèle chien de François Fortin, puis, elle géra l’entreprise et quelques zones d’ombre et secrets familiaux celui, par exemple, de son demi-frère attiré par l’argent, contrebandier et impliqué dans de sordides affaires.

Soit, pour la « Griffue », quand même une bien jolie personne, un parcours professionnel et de vie non dénué d’embûches et de rebondissements. Tous les ingrédients d’un excellent roman qui tient la route, si j’ose dire.

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