mardi, mars 19, 2024

Ardennes françaises mystérieuses (34/61) : LIART : Loups et fileuses

Les chroniques « Ardennes françaises mystérieuses, sacrées et insolites » sont inspirées de l’ouvrage et d’émissions de Pierre Guelff aux Éditions Jourdan, à la RTBF et TV5 Monde « Ardennes Mystérieuses, Insolites et Sacrées ». Musique du générique : « Le Réveil ardennais. »(youtube)

À une trentaine de kilomètres d’Hirson (Aisne), Liart est un village où l’on voit une imposante église fortifiée du XVIe siècle, où l’on visite une ferme pédagogique et où se racontaient deux histoires aussi saugrenues que violentes, selon le « Guide de la France Mystérieuse ».

La première expliquait que sur la Butte de Marlemont, l’endroit le plus élevé de l’Ouest ardennais avec 292 mètres d’altitude où trôna dès le XIXe siècle une statue en métal de la Vierge, « là où l’Aube prend sa source » (il s’agirait plutôt de la rivière Hurtaut, l’Aube prenant naissance sur le Plateau de Langres…) au Gandlup, les loups se réunissaient lors de banquets. Alors, aux enfants méchants, on lançait cette menace qui dut en tourmenter plus d’un : « Si tu continues à être désobéissant nous te mènerons au Gandlup et les loups te dévoreront ! ».

La seconde prétendait qu’au lieu-dit « La Pensée », une potence était dressée non loin d’un château qui fut détruit à la fin du XVIe siècle par les Calvinistes. Durant deux siècles, une fileuse hanta les ruines.

Dans la mythologie, la fileuse tient une place de choix : « Le fil d’Ariane » en est l’exemple le plus connu.

À dire vrai, certaines fileuses tisseraient même le destin des hommes, dont la vie ne tiendrait parfois qu’à un fil. D’autres, en revanche, les feraient tomber dans leurs filets ou tireraient les ficelles de leurs affaires…

Les légendes sont nombreuses concernant les fileuses et les filandières. Généralement, elles devaient terminer leurs principaux travaux de filage avant le solstice d’hiver sous peine d’être châtiées (elles verraient des serpents toute l’année, auraient « mal entre les doigts »…). La raison ? Les jours rallongeant, leur place aux champs serait davantage requise qu’au coin de l’âtre.

De vieilles fées étaient souvent des filandières, jetaient des sorts et prédisaient  l’avenir, paraît-il (dans le commentaire audio, je dis « présidaient » l’avenir : pourquoi pas , n’est-ce pas ?). Dans les Ardennes, on aurait vu une filandière qui filait au bord de chemins et puis poursuivait les passants qu’elle avait attirés par curiosité.

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Fileuse ou filandière aux Musées d’Art et d’Histoire de Bruxelles.

 

 

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