mercredi, avril 24, 2024

Ardennes françaises mystérieuses (51 et 52/61) : RUMIGNY : Village de savants et SAINT-AIGNAN : Druidesses et fées

2Les chroniques « Ardennes françaises mystérieuses, sacrées et insolites » sont inspirées de l’ouvrage et d’émissions de Pierre Guelff aux Éditions Jourdan, à la RTBF et TV5 Monde « Ardennes Mystérieuses, Insolites et Sacrées ». Musique du générique : « Le Réveil ardennais. »(youtube)

 

Outre l’église Saint-Sulpice (monument historique) située sur une motte et possédant des fonts baptismaux datant du XIIe siècle, Rumigny est connu pour sa demeure fortifiée moyenâgeuse « Cour des Prés » qui accueillit, au XIXe siècle, le savant Édouard Piette, l’un des principaux fondateurs de l’archéologie préhistorique. Rumigny vit aussi, en 1713, la naissance de l’astronome Nicolas de La Caille, celui qui, en 1752, fut le premier à mesurer la distance entre la Terre et la Lune.

 

Édouard Pierre est né en 1827 à Aubigny-les-Pottées, également dans les Ardennes, et est décédé à Rumigny quelque quatre-vingts ans plus tard et une vie bien chargée ! Jugez-en.

Avocat puis juge de paix dans le Nord, dans le Gers, à Angers, son temps libre était consacré à la géologie, une passion qui le mena à l’archéologie préhistorique, à l’Antiquité : fossiles, nécropoles gauloises et mérovingiennes, grottes, pierres gallo-romaines, sculptures, statuettes, tumulus…

Grâce à sa méthodologie scientifique et à son refus de vendre ses découvertes, il se composa une importante collection disposée dans une aile du château de la Cour des Prés, acquis par son grand-père.

En 1902, le Musée des Antiquités nationales de Saint-Germain-en-Laye hérita de ce trésor fabuleux, dont le célèbre « Dame de Brassempouy », « Dame à la Capuche », en stéatite datant de 21 000 avant Jésus-Christ.

Quant à Nicolas de La Caille (1713-1762), après des études à Mantes, Paris…, il fut nommé maître ès arts, ensuite bachelier en théologie, devint élève de l’astronome Cassini, puis professeur de mathématiques, entra à l’Académie des Sciences…

Il mesura, observa, construisit (un observatoire astronomique en Afrique du sud, par exemple), fit des relevés multiples, nomma des constellations et des corps célestes (étoiles, astéroïdes, cratère lunaire…)…

Un télescope de l’île de la Réunion et une rue de Paris portent son nom.

 

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Nicolas de La Caille.

 

Saint-Aignan est situé à une dizaine de kilomètres de Sedan et il s’y racontait des histoires assez édifiantes. Jugez-en.

Le « Bois de la Cucue » était connu pour être une carrière de pierres utilisées pour la construction des maisons, des ponts, des églises… et elle aurait été occupée par d’anciennes druidesses devenues des fées.

Cette carrière était composée de failles assez profondes. Elles communiquaient avec des salles d’où s’échappaient les vapeurs et odeurs des repas préparés par les fées, disait-on.

Deux autres anecdotes étaient racontées à Saint-Aignan et dans ses environs. La première : à la « Queue de Cheveuge », un souterrain passait sous la forêt. Son entrée était située dans les ruines du château et le châtelain y aurait été enterré vivant. La deuxième : alors qu’un sort avait été jeté sur tout le bétail du village, les vaches moururent le même jour et furent également enterrées en cet endroit.

 

Ces anecdotes ont-elles un rapport quelconque avec le fait que le Canal des Ardennes (près de 90 km de Vieux-lès-Asfeld à Dom-le-Mesnil) emprunte un raccourci à Saint-Aignan à travers un… tunnel ?

À voir : oratoire et vestiges d’un château, le lavoir « christianisé » et l’église étant inscrits aux Monuments historiques.

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