jeudi, mars 28, 2024

Les Trois Chats de Chamasson de Didier Cornaille (Les Presses de la Cité)

« Littérature sans Frontières » est une chronique de Pierre Guelff.

Joseph, le vieux fermier dans le Morvan, connaissait la présence de trois chats dans le foin de la grange et qui circulaient dans les alentours. Trois sauvageons qui pour rien au monde ne se seraient laissé approcher. Cependant, ils avaient besoin de la proximité de l’homme et s’en repaissaient des heures durant. Mais, il n’y avait pas foule à la ferme et le couple de fermiers attendait que leurs enfants et petits-enfants passent. Mais, c’était loin la ville et ils avaient tellement à faire, disaient-ils.

Et puis, un jour, Sylvestre débarqua. La soixantaine, fils des instituteurs qui avaient habité une maisonnette voisine de la ferme. Une maisonnette depuis longtemps abandonnée.

Qui vient ainsi ? se demandèrent les fermiers à la retraite.

À  vrai dire, Sylvestre venait s’y installer et vivre à l’écart de toutes les misères, des injustices, des luttes vaines, des manifs et des mesquineries. Une ancienne lettre, signée Agathe, était glissée sous la porte. Agathe, sa vieille copine du temps de la révolution soixante-huitarde. Puis, voici Aurélie, une « écolo » locale qui se demandait qui pouvait bien être ce Sylvestre, inconnu dans la région.

Ainsi débute le fantastique roman de terroir « Les Trois Chats de Chamasson » de Didier Cornaille (Les Presses de la Cité) dont la suite est touchante et un véritable hymne à la fraternité qui réchauffe le cœur par les temps que nous vivons. Que nous subissons.

S’en suit le récit de retrouvailles, d’ennuis causés par un nanti du coin, d’une bataille « écologique et citoyenne » et, surtout, le contact avec Thomas, le fils abandonné et oublié de Sylvestre.

Un Thomas qui ne se préoccupait guère de l’existence du père : « Même plus le sens de la famille. Des individus oublieux des vraies valeurs, vivant chacun dans leur coin et se souvenant parfois, quand ça leur prenait, qu’ils avaient tout de même des origines », dit Joseph.

Mais les retrouvailles eurent lieu. Et même davantage. Au grand plaisir des trois sauvageons…

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