mardi, avril 16, 2024

Demain les chats de Bernard Werber (Albin Michel)

Ce roman « Demain les chats » (Albin Michel) de Bernard Werber commence par cette citation : « Le chien pense : « Les hommes me nourrissent, me protègent, m’aiment, ils doivent être des dieux. » Le chat pense : « Les hommes me nourrissent, me protègent, m’aiment, je dois être leur dieu. »

Puis, débute le roman proprement dit : « Je la vois. Elle est très belle. Je continue d’avancer à petits pas. Son parfum est subtil. Ses grands yeux bruns anxieux scrutent les alentours. Elle déguste du bout des lèvres un gâteau crémeux… »

S’agit-il de la description d’une jolie femme ? Que non ! C’est une jeune chatte – Bastet – qui vient de rencontrer une souris.

D’emblée, Bernard Werber invite le lecteur à le suivre pour une saga animalière et humaine : « Pour nous, écrit-il, une seule histoire existait : celle de l’humanité. Mais il y a eu LA rencontre. Et eux, les chats, ont changé à jamais notre destinée. »

Et, la petite chatte d’expliquer : « J’aime bien les humains, mais je ne les comprends pas toujours. » Surtout, lorsqu’elle assiste au massacre d’enfants à la sortie de l’école située en face de l’appartement de sa maîtresse, Nathalie. La mère de la petite chatte l’avait pourtant prévenue : « Méfie-toi des humains, ils sont imprévisibles. »

1540-1Il en va ainsi durant plus de 300 pages et je me suis dit à l’issue de cette lecture que si les chats ont changé la destinée des hommes, celle-ci peut également être marquée par des œuvres littéraires comme cet ouvrage de Bernard Werber où se mêlent l’Histoire, la science, la philosophie et cette ironie qui nous fait davantage découvrir la folie des hommes assoiffés de violence et de décorations.

Quoiqu’il en soit, le dialogue de Bastet avec un siamois qui possède le Troisième œil au sommet du crâne sous forme de prise USB afin d’être connecté aux ordinateurs pour communiquer avec les humains, vaut son pesant de réalisme et de surréalisme, voire de science-fiction.

Pythagore, le siamois, déclare : « Les humains disent qu’ils détestent la guerre et qu’ils aiment le football, mais à mon avis ils apprécient les deux. » Il explique encore : « Les humains ont créé Dieu parce qu’ils ne supportaient pas d’être libres et responsables de leurs propres actes. C’est également un moyen pour les religieux qui prétendent parler en son nom d’assujettir les esprits les plus faibles. »

Et Bastat et Pythagore d’aller déposer des grenades – explosant dix secondes plus tard – sous les voitures d’émeutiers et de pillards…

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