jeudi, mars 28, 2024

La tombe du croisé d’A…J…Cronin (Livre de Poche)

« Littérature sans Frontières » est une chronique de Pierre Guelff

Il est parfois bon de relire d’anciens auteurs qui marquèrent la littérature, quand bien même ils paraissent obsolètes aux yeux de certains.

Pour ma part, c’est avec bonheur que j’ai relu Cronin dont plusieurs titres m’avaient plu (« Les vertes années », « La lumière du nord », « La colline aux gentianes », « Le destin de Robert Shannon », « L’épée de justice »). Ce médecin de formation était devenu un romancier populaire dans le monde entier et je n’avais pas encore lu « La tombe du croisé », qu’il écrivit en 1956.

Il s’agit d’une longue saga anglo-française de plus de 500 pages qui raconte comment Stephen Desmonde, après des études à Oxford, refusa de devenir pasteur malgré l’insistance de son père, lui-même prêtre et qui souhaitait tant qu’il lui succède dans un coin du Sussex.

A vrai dire, le jeune homme voulait absolument devenir peintre et son art le conduisit jusqu’à Paris durant une année dans une sorte de compromis avec son géniteur, alors que sa mère se moquait catégoriquement de tout ce remue-ménage.

De retour au séminaire, Stephen ne put longtemps admettre la manière désagréable et hautaine avec laquelle il était considéré par le directeur de l’établissement et certains de ses adjoints. Il repartit vers la France, mais, cette fois, ne bénéficia plus du moindre soutien financier de son paternel. Que du contraire ! Les vivres lui furent coupés.

Mais la passion de la peinture était plus forte et Stephen pérégrina à Paris, en Normandie, sur la Côte d’Azur, en Auvergne…, il fut plusieurs fois berné par des femmes, dont Emmy pour qui il éprouvait un amour fait de réelle tendresse et de jalousie maladive, berné, aussi, par un prétendu ami qui, dans les faits, était un escroc de haut vol, il tomba gravement malade et fut momentanément sauvé par des moines, pour qui il imagina une gigantesque fresque jugée « magnifique », il gagna un prix prestigieux, se retrouva à Madrid et à Malaga, fit son entrée dans les musées de Bruxelles, d’Oslo, de La Haye…, bref, tout le suspense de ce roman résidait en une seule question : Stephen réussirait-il réellement à se faire un nom dans la peinture, lui qui avait même côtoyé un certain Modigliani, ou bien rentrerait-il penaud dans les Îles ?

Il retrouva Londres affublé du titre peu enviable de « barbouilleur », y côtoya Claire, l’épouse d’un cousin, retrouva Jenny… et la saga se poursuivit de manière intense…

Il fut désigné pour illustrer un mémorial dédié aux victimes de la Première Guerre mondiale et à la paix, lui qui avait échappé aux tranchées pour vivre sa vie d’artiste en Espagne. Ce qui fut très mal vu…

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