vendredi, avril 19, 2024

Volkswagen se met à l’éolien

Les constructeurs automobiles font des efforts pour qu’on roule plus propre : dernier exemple en date, Volkswagen annonce être prêt à investir 1 milliard d’euros dans les 2 prochaines années dans un parc éolien. C’est l’édition allemande du Financial Times qui a révélé cette information récemment : ce volet éolien vient s’ajouter à des projets concernant les énergies solaire et hydraulique.

Quand elle parle éolien, la firme allemande entend prendre participation dans au moins 2 parcs en mer d’une capacité de 200 MW, soit 1 cinquième de la capacité d’une centrale nucléaire, et trouver aussi un partenariat avec un opérateur existant.

Volkswagen veut réduire ses émissions de CO2, de l’ordre de 40 pour cent en moins sur 10 ans, pour respecter les accords de Kyoto. Et aussi en réaction à l’association Greenpeace qui l’avait sermonné pour l’usage de techniques de production trop polluantes. La firme Volkswagen a déjà modifié le mix énergétique de ses usines allemandes avec 10 pour cent d’hydraulique par l’intermédiaire d’un opérateur autrichien.

Son département de Recherche&Développement planche actuellement sur plusieurs modèles de véhicules électriques. Le prochain que la firme devrait dévoiler bientôt est un MONOPLACE dont le rechargement de batteries se fait sur plusieurs sources d’énergies dont certaines renouvelables.

BMW a déjà commencé cette transformation avec 4 éoliennes dont l’installation est en cours pour alimenter une nouvelle usine du länder de la Saxe. Renault a aussi pris part à cette guerre des énergies en annonçant vouloir lancer le plus grand projet photovoltaïque du monde, avec 450 000M2 de panneaux solaires. Elle a aussi eu recours à la biomasse pour l’une de ses usines marocaines.

Mais au fait, pourquoi ces constructeurs chercheraient à se servir des énergies alternatives ? Eh bien, car nous avons plus de poids que nous le croyons dans cette histoire ! En effet, pour obtenir la vignette véhicule propre, il ne suffit pas que les engins roulent à l’électricité ; il faut aussi que cette électricité viennent des énergies alternatives. D’où ces investissements fournis par les constructeurs, qui pouvaient au départ sembler plus qu’étonnants. Dans ce contexte, l’Espagnol IBERDROLA, l’un des grands opérateurs des énergies renouvelables, propose aux entreprises une formule « mobilité verte », qui inclut une voiture électrique, des stations de rechargement et de l’énergie « propre ».

Les objectifs de Volkswagen et de ses concurrents pour produire des véhicules propres de bout en bout sont louables. Mais on reste dans une dynamique d’accroissement des ventes. Et c’est bien là le problème. Car on vient de connaitre fin août un bien triste chiffre : celui du milliard de véhicules en circulation sur terre. Avec une croissance de 35 millions de véhicules supplémentaires par an, on ne sait pas où cela va s’arrêter. La Chine contribue désormais particulièrement à cette course folle, puisqu’elle représenterait la moitié de cette courbe de croissance.

Certes, la Chine est loin d’avoir sa voiture pour 2 habitants comme c’est le cas aux états unis. Mais pour l’instant ils ne se tournent pas du tout vers les véhicules électriques. Selon une étude du cabinet IHS Automotive, un seul Chinois aurait fait l’acquisition d’un véhicule hybride l’an dernier ! Le gouvernement chinois s’est pourtant donné comme objectif en 2015 d‘avoisiner le million de véhicules électriques grâce à des subventions. Les analystes restent pessimistes : selon eux, cet objectif ne sera pas atteint. Ils avancent même un chiffre qui fait froid dans le dos : si la tendance actuelle de croissance du marché automobile reste la même, en 2030, la Chine comptera plus de voitures que le monde entier n’en avait en l’an 2000.

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