jeudi, mars 28, 2024

La planète en déficit d’eau d’ici 2025

D’ici 2025, la planète ne disposera plus assez d’eau pour produire la quantité de nourriture nécessaire à une population mondiale en constante progression.

C’est ce qui ressort d’une étude publiée par un groupe de 40 anciens dirigeants de la planète, où siègent notamment Bill Clinton et Nelson Mandela.

Nous serons 9 milliards d’individus d’ici la fin du siècle. Cet accroissement de la population, conjuguée aux changements climatiques qui vont réduire les ressources en eau, risque de multiplier les conflits autour du globe.

Des pays comme la Chine et l’Inde sont susceptibles d’être confrontés à des pénuries d’ici une vingtaine d’années, d’après ces dirigeants, qui ont appelé le Conseil de Sécurité de l’ONU à être plus impliqué.

Le Président de ce Conseil InterAction, l’ancien premier ministre canadien Jean Chrétien, souligne que « l’impact politique futur de la rareté de l’eau pourrait être dévastateur et conduire à des tensions, comme celles qui font rage au Moyen Orient au sujet du fleuve Jourdain. »

Alors que jusqu’à présent, le Conseil de Sécurité de l’ONU traite la question de l’eau comme l’un des facteurs de tension, l’étude indique que cette question devrait être au contraire prioritaire.

Les conflits liés à l’eau existent déjà. L’Egypte et ses voisins se disputent le Nil, le fleuve Hirmand opposent iraniens et afghans, et la question des aquifères est l’un des points d’achoppement du conflit israélo-palestinien.

Avec 1 milliard de bouches de plus à nourrir dans le monde d’ici 2025, l’agriculture mondiale, à elle seule, aura besoin de 1000 km cubes d’eau de plus par an. Cette augmentation est équivalente au débit annuel de 20 fleuves comme le Nil ou de 100 fleuves semblables au Colorado.

La plus grosse demande en eau sera concentrée évidemment sur les régions conjuguant poussée démographique, croissance économique et utilisation intensive de l’irrigation, comme aux Etats Unis, en Inde ou en Chine… Dans ces deux derniers pays, les demandes en eau excéderont leurs ressources propres.

Les phénomènes climatiques extrêmes, tels que les inondations, la sécheresse ou les glissements de terrain, deviendront plus fréquents dans les années à venir, ce qui devrait aggraver encore la pénurie.

Ces anciens dirigeants de la planète soulignent aussi dans leur rapport que le monde pourrait économiser l’eau et passer à ce qu’ils appellent une « économie bleue ».

Dans les pays en développement, le simple entretien des réseaux de distribution pourrait permettre d’économiser 40% de l’eau domestique actuellement perdue.

Le choix de cultures moins intensives est également l’une des solutions préconisées pour certains pays.

Enfin, l’étude insiste sur les investissements à fournir pour améliorer l’accès à l’eau potable et à l’assainissement. Les dépenses devraient ainsi être augmentées de 11 milliards de dollars par an… Des investissements qui devraient engendrer 3 à 4 fois plus de bénéfices, et surtout permettre aux 3 milliards d’individus n’ayant pas accès à l’eau potable ou à l’assainissement d’espérer une vie meilleure.

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