jeudi, mars 28, 2024

Le plan de relance de la voiture électrique

La voiture électrique n’a pas encore la cote.

Dans un sondage récent publié par Ouest France et réalisé par l’IFOP, on apprend que seuls 53% des automobilistes français sont aujourd’hui prêts à acheter une voiture à 100% électrique. Parmi ceux-là, seulement un tiers des répondants disent que la protection de l’environnement est leur priorité. Alors comme d’habitude, pour relancer la consommation, l’état décide de motiver les Français par le porte-monnaie. Dans un communiqué, le gouvernement a expliqué que les voitures électriques allaient bénéficier d’un tarif préférentiel sur les péages autoroutiers et le stationnement en France.

Ce plan de relance émane de plusieurs ministères, celui du redressement productif d’Arnaud Montebourg, de l’écologie de Delphine Batho et des transports de Frédéric Cuvilier. En premier lieu les mesures reposent sur un accord de principe avec les sociétés gestionnaires d’autoroutes, elles concernent donc la mise en place d’un tarif préférentiel sur les péages. Etait-ce vraiment obligatoire quand on sait que l’utilisation des voitures électriques est presque exclusivement urbaine ?

Ensuite, le plan contient des réductions sur les parcmètres et les stationnements dans les parkings privés. Là, le détail de ces mesures n’a pas été communiqué par le gouvernement. Autre coup de pouce à la voiture électrique, et non des moindres : le prolongement du bonus écologique, qui ira jusqu’au 1er août 2013.

Il permettra de bénéficier de 7000 euros pour l’achat d’un modèle neuf de voiture électrique ; d’ailleurs, les particuliers y auront droit mais pas seulement, les collectivités publiques et les entreprises aussi. Enfin une enveloppe de 50 millions d’euros va être attribuée notamment aux copropriétés pour l’installation de bornes de recharges, car celles-ci font défaut sur le territoire : actuellement la France en compte seulement 2000 à 2500. L’objectif, à terme, serait d’atteindre les 400 000 bornes en 2020.

En ce qui concerne les bornes de recharges, elles font l’objet à elles seules d’une mission, la mission Hirzman, du nom d’un haut fonctionnaire de Bercy qui prévoit non seulement l’installation de nouvelles bornes, mais aussi leur repérage géographique, le service à la clientèle sur leur disponibilité, leur réservations et aussi le télé-paiement.

Interviewé au salon de l’auto de Paris par le site actu environnement, Phillipe Hirtzman expliquait qu’il est possible de sortir du cercle vicieux de la voiture électrique ; un cercle vicieux qu’il décrit ainsi : d’une part les constructeurs ne font pas de modèle électrique car il n’y a pas les bornes nécessaires pour une utilisation facile, mais à l’inverse personne n’installait de bornes car il n’y avait pas suffisamment de voitures électriques sur le marché. Selon Hirtzman ce volontarisme gouvernemental en faveur des bornes devrait relancer la production de véhicules électriques.

L’heure est grave pour la voiture électrique : les constructeurs automobiles français enregistrent depuis plusieurs mois de lourdes pertes en termes de ventes de véhicules neufs. On comprend ainsi pourquoi le gouvernement veut faire sortir ce marché de la léthargie.

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