vendredi, mars 29, 2024

Un carburant aux bactéries

Voilà une avancée technologique qui va faire du bruit.

A Boston, à l’est de Etats-Unis, une société est en train de mettre au point un carburant à partir de simples bactéries, du CO2 et de la lumière du soleil.

C’est le journal le point qui nous fait part de cette information.

Cela en ferait un éthanol propre, renouvelable et économique. Si on en croit ses concepteurs, c’est une source d’énergie inépuisable qui se présente à nous.

Les usines de Joule Unlimited, en partenariat avec Audi développent une technologie évidemment alléchante sur le papier. Elle ne nécessite pas de denrées alimentaire, ni de terre à cultiver, d’eau potable ou encore de pesticides.

Voici son procédé, car je sens que vous êtes impatients de le connaître : Joule va cultiver des bactéries génétiquement modifiées et les faire baigner dans un mélange d’eau salée ou usée et de CO2 produit par les usines voisines, tout cela dans des grands tubes de 100 mètres de long.

Ensuite, le soleil et la chaleur produisent la réaction chimique, les bactéries transpirent de l’éthanol, il n’y a plus qu’à le récolter.

Le journal Le Point indique qu’il faudrait 3000 km carrés de réacteurs de cette usine, soit la moitié d’un département comme la Drôme pour fournir le carburant nécessaire au parc automobile français. En effet, mélangé à 15 pour cent d’essence classique, il peut alimenter les véhicules roulant au Superéthanol E85.

Très alléchant, n’est-ce pas ? Quand on vit des situations de crise des ressources pétrolières, c’est le genre de nouvelles qui rassurent les économistes. C’est cela qui fait de cette entreprise Joule Unlimited une start-up ultra convoitée, qui veut produire vert et pas cher.

La production industrielle de cet éthanol devrait être lancée en 2014 pour un coût de 25 cents le litre.

L’usine Joule pense déjà à l’après, tenant pour acquise la réussite de son procédé, et elle se tourne déjà vers une autre production, celle de gazole de synthèse, grâce à une nouvelle génération de bactéries, toujours génétiquement modifiées. Là ce serait encore mieux car le gazole ainsi produit n’aurait ni souffre ni composés aromatiques, et il serait aussi plus performant.

Mais attention à ne pas crier victoire trop vite, car même si ces procédés permettent l’utilisation de rejets de CO2 des usines, la combustion de l’éthanol ou du diesel en libère elle aussi, du CO2. Malgré tout l’opération est censée être neutre, donc le CO2 produit à la combustion devrait être égal à celui utilisé pour sa production. Mais Joule a le mérite d’amener sur le marché une nouvelle génération de biocarburants, en fait la troisième. Il faut bien sûr se dire que nous ne verrons sûrement pas arriver ce procédé dans l’hexagone puisqu’il met en œuvre des OGM en bassins ouverts.

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