vendredi, mars 29, 2024

Journal de l’environnement: Londres et le gaz de schiste , la fin du bisphénol A et Ulcos

« La Grande Bretagne franchit le Rubicon »

C’est le titre qu’on peut lire sur le site zegreenweb. Alors non, les Britanniques ne sont pas sur le point d’envahir Rome mais ils bravent un tabou. Londres a annoncé la levée du moratoire sur l’exploration des gaz de schiste, alors que la France attend une éventuelle nouvelle technique plus propre et moins dangereuse.

Pourquoi cette décision? Parce que, explique les Échos, le gouvernement veut « ouvrir la porte à un rôle accru pour le gaz dans le mix énergétique« . Pourtant relève zegreenweb « Londres a mis la gomme pour développer l’éolien offshore et plus largement encourager la réduction des émissions nationales de gaz à effet de serre. » Et justement, le gouvernement s’en est expliqué: « Le gaz de schiste représente une nouvelle ressource énergétique potentielle prometteuse pour la Grande-Bretagne et peut contribuer significativement à notre sécurité énergétique ». Sans compter les créations d’emplois et les retombées économiques à la clé.

Les parlementaires français, eux, disent non au bisphénol A.

Dès 2013, cette substance sera interdite pour les contenants de produits alimentaires destinés à des enfants de moins de trois ans. Le délai est repoussé au 1er janvier 2015 pur tous les autres contenants alimentaires. Et Le Monde de détailler les objets dans lesquels on peut trouver ce composant chimique: « les revêtements plastiques internes de canettes et boîtes de conserve, ainsi que dans certaines bouteilles en plastique. »

Pourquoi le bisphénol A est ainsi définitivement substance non grata? Parce que, explique Le Monde, « de nombreuses études ont montré ses dangers comme perturbateur endocrinien, cancérigène et neurotoxique »

Et le Parisien d’ajouter: « Le Réseau environnement santé affirme cependant que les autres sources de contamination au BPA doivent également faire l’objet d’une action, notamment en ce qui concerne le revêtement des canalisations d’eau, les ciments dentaires et les dispositifs médicaux. »

C’est un nom que l’on invoque avec espoir, un terme à consonance mythologique qui fait rêver d’avenirs meilleurs. Ulcos… le désormais célèbre projet qui aurait dû assurer un horizon dégagé à l’aciérie de Florange. Un horizon sans dioxyde de carbone. Car Ulcos de son vrai nom Ultra-Low Carbon Dioxide Steelmaking (autrement dit la fabrication de l’acier avec des taux de CO2 très bas) est un programme de recherche qui vise à réduire d’au moins 50% les émissions de dioxyde de carbone (CO2) provenant de la fabrication de l’acier », explique lemonde.fr.

« Le CO2 serait capté lors de la production d’acier par les hauts-fourneaux de Florange […], puis transporté et stocké dans des aquifères salins à 100 km environ au sud de Verdun. »

Oui mais voilà, Arcelor Mittal a retiré sa candidature auprès de la commission européenne. 7 projets étaient en lice. Alors pourquoi ce retrait en pleine tourmente sociale? France 3 Lorraine sur son site publie un dossier technique de juillet 2011 qui montre que « le projet était pourtant bien avancé« . Mais le géant de l’acier, l’assure, Ulcos n’est pas enterré juste retardé et les bases d’un Ulcos 2 devraient être présentées à terme, mais pas « avant le second semestre 2013 » nous dit lemonde. Et « son passage au stade de test industriel pourrait nécessiter deux ans d’études préalables« . Sans compter les problèmes de financement. La part gouvernement, collectivité plus subventions européennes atteint les 400 millions d’euros. « Or, Ulcos devrait coûter entre 600 et 700 millions d’euros. » Il manque encore 200 millions pour boucler le projet. « Un projet bien incertain » assure Le journal.

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