jeudi, mars 28, 2024

Journal de l’environnement: les animaux et nous (rediffusion)

« Vous reprendrez bien un petit ver pour la route. » Voilà ce qu’on entendra peut-être dans quelques années. Mais ce n’est pas d’un verre de vin ou de jus de pomme dont il s’agira mais plutôt du Tenebrio Molitor… un ver de farine quoi! Oui, oui des insectes à l’apéro mais aussi en plat de résistance et même en dessert. La FAO, l’organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture le préconise dans un récent rapport : «Les produits forestiers, insectes compris, sont essentiels à la lutte contre la faim».

Le constat est simple: une population mondiale qui atteindra les 9 milliards d’humains en 2050, une surface limitée et trop d’excès. Ainsi selon un article scientifique publié sur Actu-environnement: « réduire les consommations de viande, d’huiles végétales, de graisses animales et de sucre, en les remplaçant par des légumes et des fruits, permettrait de baisser de 23 à 38% l’empreinte eau des produits agricoles. »

Principale richesse des insectes Les protéines! « Selon la FAO, le niveau de protéines des sauterelles est le même que celui d’une pièce de bœuf, à la différence que la production d’un kilo de sauterelles, par exemple, entraîne « très peu de besoins en eau »« , explique Slate.fr.

Les avantages écologiques sont en effet nombreux: Atlantico.fr souligne ainsi qu’un kilo de boeuf nécessite 11 kg de végétaux, le ratio est de 4 pour un pour un poulet. Tandis qu’il suffit de seulement 2 kg de végétaux pour un kilo de sauterelles ou de vers de farine.

Reste à convaincre les consommateurs de se mettre à l’entomophagie… littéralement manger des insectes. Micronutris a déjà fait ce pari. Cette société toulousaine fondée il y a deux ans à peine s’est lancée dans l’élevage d’orthoptères… des grillons bio. Dans son numéro 3303 Télérama est allé visiter l’usine. Le grillon y est séché, grillé ou réduit en farine. Et l’éleveur prédit « dans vingt ans, les aliments à base d’insectes seront aussi fréquents que ceux à base de soja. »

Le chef étoilé David Faure propose déjà un menu Alternative food dans son restaurant dans le sud. A sa carte nous dit Nice Matin : « foie gras poêlé et son croustillant de grillons au sarrasin ou encore dos de cabillaud pané à la poudre de vers ». Bon appétit.

Alors si on remplace les poules, les moutons et les vaches par des insectes dans nos assiettes. Ils pourront désormais nous être utiles autrement.

A Saint Prix dans le Val d’Oise, 26 poules ont été confiées à des familles pour une durée test de deux ans. Objectif: réduire les déchets. Car peut-on lire dans Le Parisien: « l’appétit des volatiles pourrait en effet permettre de réduire de 10% le contenu de la poubelle des déchets résiduels, tout en fournissant des œufs frais aux familles. »

A Paris le service des espaces verts vient de se doter de quatre moutons d’Ouessant pour tondre les pelouses d’un terrain du XIXe arrondissement. Des moutons loués par la société Ecomoutons. Et Le Figaro précise, « moins polluante et moins bruyante que n’importe quelle tondeuse, cette race rustique vit en extérieur toute l’année« .

Dans la catégorie nos amis les bêtes il y a aussi cette initiative britannique pour transformer les crottes de chien en énergie. C’est le site Beurk.com qui s’en fait l’écho. Streetkleen Bio veut méthaniser les déjection canines autrement dit: « décomposer la matière organique [avec des mirco-organismes] en l’absence d’oxygène pour produire un mélange de méthane et de CO2« . 3 tonnes de matière fécale pourraient alimenter 60 foyers en électricité. Un test va être mené en juillet. Si l’initiative fonctionne, elle sera généralisée.

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