jeudi, mars 28, 2024

Hanna et ses filles de Marianne Fredriksson (J’ai Lu)

 

Part Editions« Littérature sans Frontières » est une chronique de Pierre Guelff.

D’Anna : « Maman, merveilleuse petite maman, pourquoi ne pourrais-tu pas faire preuve d’un peu de compassion et mourir ? »

La maman ? Johanna, une vieille dame placée dans un hôpital, un mouroir, qui ne réagissait plus mais semblait saisir beaucoup de choses malgré tout. Certes, elle était dans le « néant blanc », mais elle rêvait. Parfois, tout haut. En vérité, des souvenirs affluaient. Ceux de sa jeunesse, de son adolescence, de son père…

Anna cajola Johanna, lui donna la becquée : une cuillerée pour papa, une cuillerée pour maman… Au milieu de la comptine, elle eut honte de cette humiliation infligée à sa génitrice. « Tu te souviens, maman ? » Alors, Anna raconta les falaises de son enfance, la prairie côtière, les petites maisons, les bleuets, les fraises sauvages… et Johanna changea d’expression, plongea son regard dans celui de sa fille, un regard droit et chargé de sens.

Et puis, il y avait la grand-mère, Hanna, une légende grandiose et douteuse, une force incroyable.

Anna, Johanna, Hanna : un trio formant des racines familiales merveilleusement dépeintes par Marianne Fredriksson dans une saga romanesque, « Hanna et ses filles ». Un ouvrage qui prend aux tripes et ne lâche pas le lecteur d’un pouce. Un livre datant de deux décennies, mais tellement intemporel.

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.