jeudi, mars 28, 2024

Ardennes françaises mystérieuses (33/61) : LES HAUTES-RIVIERES : Au pays des clous et de la broche aux sorciers

1ft300Les chroniques « Ardennes françaises mystérieuses, sacrées et insolites » sont inspirées de l’ouvrage et d’émissions de Pierre Guelff aux Éditions Jourdan, à la RTBF et TV5 Monde « Ardennes Mystérieuses, Insolites et Sacrées ». Musique du générique : « Le Réveil ardennais. »(youtube)

« Terre de légende et de labeur, blottie au cœur du massif forestier ardennais, bordée par les méandres de la Semoy… »

La commune compte cinq villages : Linchamps, Sorendal, La Neuville-aux-Haies, Failloue et les Hautes-Rivières.

Ici, Atilla et ses hordes sanguinaires auraient semé la mort, les Francs s’y seraient installés, puis, au XVIe siècle, Jean de Louvain y érigea une forteresse tout en massacrant et pillant les populations avec l’aide de ses « mercenaires », alors que des ouvriers façonnaient des clous dans l’une ou l’autre forge imposante, activité qui s’étendit à la région. Ces ouvriers s’appelaient des « clouteux ».

 

Les Hautes Rivièresft300
Ici, la Semois fait son entrée en France et devient la Semoy.

Des fées criaient « Tahen ! Tahen ! » et une voix céleste lançait : « Ceux de Harcy sont-ils présents ? »

« Oui, oui ! »

Alors, la musique d’un sabbat se faisait entendre…

Mais, gare à celui qui approchait : des sorciers mangeaient, rôtis à la broche, ceux qui osaient s’aventurer par curiosité – principalement la nuit – à la « Rivette ».

 

C’est sur le territoire de Hautes-Rivières, plus précisément à Sorendal, que la Semois fait son entrée en France sous le nom de Semoy, alors que non loin de là, le hameau de La Neuville-aux-Haies (là où naquit le premier Centre d’Initiation à la Nature en France, en 1963) est considéré comme le toit des Ardennes françaises : La Croix Scaille culmine à 502 mètres, La Croix Gillet à 492 mètres, Les Hauts Buttés à 489 mètres…

Soulignons encore, que la route de Linchamps, à la sortie des Hautes-Rivières, contourne un éperon rocheux qui porte le nom de Saut-Thibault.

La légende est également omniprésente en cet endroit :

« C’était du temps de la contrebande (denrées alimentaires, tabac Semois…) entre la Belgique et la France, quand, Thibault, pourchassé par des douaniers, préféra sauter dudit éperon plutôt que d’être arrêté pour son commerce clandestin. Il se tua au bas des vingt-cinq mètres de la paroi rocheuse et son geste fut considéré comme démesuré : « Être fou comme Thibaut ! » lançait-on dans la région.

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