jeudi, mars 28, 2024

Paris sera toujours une fête (Folio)

Littérature sans Frontières est une chronique de Pierre Guelff

 Danielle Mérian, ancienne avocate et toujours militante humaniste, s’était fait remarquer au lendemain de l’attentat du Bataclan, lorsque, sur place, elle encourageait les gens à lire ou relire « Paris est une fête » d’Ernest Hemingway. C’est elle qui, avec toute sa sensibilité, préfaça le « Paris sera toujours une fête », un petit livre de 120 pages publié chez Folio et qui regroupe, outre des propos de l’écrivain et journaliste américain, ceux de Victor Hugo, Guillaume Apollinaire, Louis Aragon, Jacques Prévert, François Villon, Montaigne, Émile Zola, Patrick Modiano, entre autres.

Ce Paris à l’âme des poètes, certes, mais sait aussi être insouciante et grave, libre et village, monumentale et secrète.

« Paris est mon village natal, explique Danielle Mérian,  et c’est la plus belle ville du monde. Je ne peux vivre ailleurs. Quelle chance d’avoir pu ne pas quitter une ville de rêve, sauf un an pendant l’occupation allemande », faisant ainsi implicitement référence aux migrants qui doivent abandonner leur pays, leur ville, leurs habitudes.

Elle habite à la Bastille après la place des Victoires et passé toute son enfance au Quartier latin. Elle aime Paris la nuit quand ses monuments, ses ponts, ses places sont illuminés, et la « Tour Eiffel qui pétille comme du champagne ».

Partout, tout est histoire et l’histoire nous explique notre présent. Celui des massacres de janvier et de novembre 2015, la place de la République et les jeunes de Nuit Debout qui rêvaient d’un monde démocratique et solidaire. Un monde qu’ils  construisaient peut-être, espère l’auteure.

« Mais Paris est debout sera toujours Paris », conclut-elle.

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.