jeudi, avril 18, 2024

« Les nouveaux bijoux de chez Carlier » (1) de Guy Carlier (Pocket, Hors Collection Éditions)  

« Littérature sans Frontières » est une chronique de Pierre Guelff.

 Vu dans une « boîte à livres », heureuse initiative qui fleurit dans de nombreuses cités sur le principe de la bibliothèque de rue où chacun se sert gratuitement d’ouvrages, système alimenté par ceux qui en transmettent plutôt que les jeter ou les laisser prendre la poussière au grenier, j’ai donc bénéficié de l’essai Les nouveaux bijoux de chez Carlier de Guy Carlier (Pocket- Hors Collection Éditions) qui, c’est vrai, n’est pas si nouveau que ça, puisque ce recueil de chroniques radio date de 2004.

Néanmoins, outre le plaisir d’y retrouver toute la verve de celui que j’appréciais tant aux côtés de Marc-Olivier Fogiel dans On ne peut pas plaire à tout le monde sur France 3, j’ai extrait différents propos qui, dans le fond, n’ont pas pris une ride !

Alors, accrochez-vous, parce que ça décoiffe de temps en temps !

D’abord, au sujet d’émissions télévisées du style The Voice :

« Certaines chansons sont à la musique ce qu’une poêle à marrons en cuivre accrochée à un mur recouvert de papier à fleurs est à l’art contemporain » et « On a eu droit aux sélections, avec les cadrages complaisants sur les filles obèses et les garçons acnéiques, pour bien montrer que chacun a sa chance ».

À l’adresse de BHL, Bernard-Henri Lévy : « Ce n’est pas un philosophe, mais un mondain, un pilleur de forêt africaine et un opportuniste ! »

Par rapport à l’invité du dimanche au JT de 20 heures qui passe en fin de journal, je cite encore Guy Carlier « On voit le visage de l’invité qui prend une tête de circonstance pour bien montrer sa compassion pour la misère du monde, alors qu’il s’en fout complètement, car il est juste en train de penser : ‘J’espère que la présentatrice (ou le présentateur) donnera bien les dates de mon prochain concert à l’Olympia’ », autre flèche décrochée mais, cette fois-ci, à l’adresse de Stéphane Bern qui aurait déclaré à un média que, parfois, quand il prend le bus pour venir bosser, les gens ne le reconnaissent pas, l’auteur clama : « Je voudrais dire aux gens qui prennent le bus de ne pas s’inquiéter, c’est tout à fait normal que personne ne le reconnaisse dans le bus, vu qu’il vient à la Maison de la Radio avec son 4×4 de marque allemande. Probablement pour faire plaisir à Otto de Habsbourg. »

Pour conclure cette première chronique, car il y  en aura d’autres tant les bijoux sont nombreux, cette évidence : « Il faut éviter de se moquer de personnalités âgées ou malades dans une émission enregistrée, car elles peuvent décéder entre-temps. »

Par parenthèse, Guy Carlier avait proposé cette flèche en citant Otto de Habsbourg en 2003, soit huit ans avant le décès de l’archiduc, ce qui ne m’empêche pas de vous donner rendez-vous dans quelques jours pour une deuxième chronique consacrée au chroniqueur actuellement à l’œuvre à Europe 1… si je ne décède pas entre-temps, bien sûr !

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