jeudi, avril 18, 2024

Justice, argent, vérité et… déconfinement

Pour cette cinquième chronique consacrée aux éditoriaux d’Albert Camus parus dans le quotidien Combat, j’ai choisi le thème Justice-Vérité que l’avocate et romancière Hannelore Cayre a également abordé dans un récent article du Vif-L’Express.

Soixante-quinze ans séparent les citations qui, pour Camus se situaient en 1944, alors que se terminait le cataclysme nazi, et en 2020 pour Hannelore Cayre, en plein cataclysme sanitaire du COVID-19.

Pour Albert Camus « un monde où l’on peut obtenir n’importe quel poste, sans que soit exigée la compétence, ou pour le moins une certaine vertu, est un monde qui porte en lui déjà le germe de sa propre destruction » et « une société basée sur l’argent ne peut prétendre à la grandeur ou à la justice. ».

À la rigueur, selon lui, « ceux qui ont choisi de vivre pour l’argent ne trouveront d’excuses que s’ils démontrent qu’ils acceptent les responsabilités de leurs privilèges. »

Et de clamer : « Quoi qu’en pensent les sages et les sceptiques, il n’y a jamais qu’une politique pour un gouvernement, celle de la vérité. »

Quant à Hannelore Cayre, elle assène d’une traite chez nos confrères : « Je n’ai absolument pas soif de justice. Je n’en ai rien à foutre de la justice. J’ai soif de la vérité. Ce n’est pas pareil. La justice c’est du flan. On traitera toujours les plus puissants bien mieux que personne et ça ne changera rien. La liberté, c’est quelque chose de tarifié, en justice.

Si vous avez 10.000 euros, je vous sors de prison. Si vous ne les avez pas, vous y restez. Le monde ne sera pas plus solidaire une fois déconfiné. »

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