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Bifurquons ! – Ep.8 – Laisser cet endroit plus propre que vous l’avez trouvé !

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8ème opus de cette série : Bifurquons, qui vise à emprunter un nouveau chemin face aux multiples crises parallèles, qu’elles soient économiques, politique, écologique, climatique, sociale, internationale. Nous avons pu observer que les solutions pratiques ne manquent pas mais que ce sont nos décisions, nos modèles, , notre absence de prise en compte du vivant nos comportements  qui structurent notre société .

Et au niveau comportement, n’y aurait-il pas quelques ajustements à faire ?

Car on peut se poser des questions sur la manière dont on garde notre environnement sain et vivable. Imaginez que vous soyez un extra-terrestre et que vous observiez la terre, il ne vous échappera pas que la surface de la planète est jonchée d’immondices, que les mers et océans sont des poubelles, que rien n’échappe à notre envahissement, que des terres entières sont détruites, polluées, aménagées stérilement, sans âme, sans vie, et que même dans votre voisinage, on fait preuve de peu de retenue pour laisser encombrants, matériaux, et désordre à vue.  De plus, qui n’a pas vu des zones industrielles et commerciales immondes, des friches industrielles laissées pour compte ? Ajoutons -y le moins visible :  les sols gorgés de produits chimiques, des terres stériles, sèches sans vie, des nappes phréatiques polluées.

Toutes ces surfaces font l’objet dans leur grande majorité d’une appropriation par les humains, commune ou privée.

La gestion de nos communs : sols, rivières, mers, océans, forets, etc.   est le plus souvent amputée, et fait la part belle en surface à la propriété privée soit d’individus soit de personnes morales, entreprises pour la plupart.

Il faut dire que la gestion des communs, dès qu’elle est inefficace, trouve la solution facile d’un repreneur à titre privé. Et il faut le dire, gérer des communs n’a rien d’une sinécure :  eh oui il faut gérer ensemble, pas facile dites donc, réunir tous ceux qui sont concernés ou impliqués, trouver une concertation et un mode de gestion qui satisfasse les intérêts de tous, ou de certains en particulier. Compliqué, difficile, trop couteux, allez hop, confions cela à une gestion privée : vous allez voir ce que vous allez voir en efficacité, surtout financière au profit de quelques-uns.

Et puis, la nature humaine ayant des travers, si cela doit rester commun ou utilisée par plusieurs, il y a toujours quelques fâcheux indélicats qui trouvent le moyen de polluer ces surfaces. Pas convaincu, faites donc un tour sur les abords de route ou d’autoroutes, un bien commun qui est à tout le monde et à personne, combien d’immondices se trouvent sur les bas cotés ? des milliards…

Et pour ce qui est de privatiser, on s’y entend bien, et c’est ce que nous avons fait pendant les derniers siècles depuis que la propriété a été érigée en droit individuel, c’est-à-dire depuis la Révolution. Un exemple : la forêt française. En France, trois quarts des forêts sont privées. Le quart restant est public et se répartit entre forêts domaniales et les autres forêts publiques, essentiellement des forêts communales. Avec des complexités en termes d’accessibilité, certes mais surtout d’évolution non maitrisée selon que l’on détruit la biodiversité présente, qu’on la remplace par de rentables alignements d’arbres dans un environnement vide de vie.

 

Pourtant la propriété privée a du bon du point de vue du petit propriétaire terrien, qui a son cocon pour lui, son bout de terre, sa surface et il est juste qu’il ait un toit sur la tête. Il peut aussi sur un terrain y cultiver son jardin personnel, mais il peut aussi y faire plus ou moins ce que l’on veut et parfois le pire. Le jardin peut être un dépotoir et la maison un grand bazar hideux. Et quand cette propriété privée s’étend à des surfaces importantes, le plus souvent nous avons créé des structures opaques de propriété privée pour en jouir. Des sociétés immobilières, des entreprises de toute taille, en passant par les établissements financiers propriétaires, tous sont des structures anonymisées. Elles font en grande partie ce qu’elles souhaitent sans référer régulièrement à personne.

 

Un petit exemple auquel je pense : cette chaine de garage de montage de pneus et de vidange de voiture, présente un peu partout, qui, après 25 ans passé sur un lieu donné, a dû faire face à un incendie.  Celui-ci éteint, on découvrit une pollution du site remontant à des dizaines d’années, l’entreprise y ayant déversé toutes ses huiles de vidange usagées. Terrain inconstructible, impossible à dépolluer. Que s’est-il passé ? l’entreprise a reconstruit plus loin. Aucune poursuite. Prescription pour des faits anciens …

 

Pourtant, dans certaines toilettes publiques, on trouve cette affiche :  Veuillez laisser cet endroit aussi propre que vous l’avez trouvé. Une recommandation que l’on devrait formuler à tout usager de surface, qu’il soit propriétaire ou usufruitier d’un bout de terre, d’un local, d’un appartement, d’une maison, d’un entrepôt, d’un bureau, bref de toute surface dont nous avons pris possession un instant ou pour un temps infini.

Infini ? ah tiens ! c’est possible ça ? Non, car chers amis, il y a un temps où la mort nous sépare et nous n’emportons pas avec nous le lieu qui nous appartenait. Nous ne sommes que des usufruitiers temporaires, jamais des propriétaires éternels, dussions nous être en possession totale et légale du même lieu toute notre vie.

La seule chose que nous pouvons transmettre, c’est ce que nous avons obtenu, et si nous avons un tant soit peu de respect pour la vie, pour ce qui sera après nous, nous devons le faire dans les meilleures conditions, c’est-à-dire transmettre dans un état identique, voire meilleur, compte-tenu de l’état de notre planète, que celui dans lequel on a obtenu possession légale.

Aussi je vous demande d’inscrire au fronton de vos propriétés : « veuillez laisser cet endroit plus propre que vous l’avez trouvé. », impliquant, bien sûr, un état à laisser où le vivant est plus présent, plus riche, plus résilient aussi, pour assurer une pérennité dans la transmission.

Si cette règle s’appliquait, sur l’ensemble de nos territoires privés et pourquoi pas communs, et si cette règle s’appliquait légalement aux entreprises et autres constructions légales dont nous nous sommes dotés, la face du monde serait changée :  moins polluée, moins en désordre, plus belle qu’aujourd’hui et progressant à grand pas vers une sauvegarde dont nous avons bigrement besoin !

Dans chaque activité, posons-nous cette simple contrainte qui par la force du nombre peut bouleverser notre cadre de vie : Laisser cet endroit où vous êtes, où vous exercez, quel qu’il soit, plus propre, plus sain, plus vivant que vous ne l’avez trouvé ! Un coup de balai pour un grand nettoyage de notre planète…plages propres, sol et forêt grouillant de vie, lieux d’habitation et de vie réjouissants, biens communs à l’équilibre, … débarrassons nous vite de ce qui encombre, enlaidit, freine la vie et accélère l’obsolescence. Bifurquons !

 

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Daniel Krupka

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