vendredi, avril 19, 2024

Grenoble passe à 30km/h ! (rediffusion)

30km/h. Ce sera bientôt la règle à Grenoble et dans son Agglomération. 43 des 49 communes membres de Grenoble-Alpes-Métropole viennent de se mettre d’accord pour apaiser la ville et tenter de réduire la pollution urbaine.

C’est une petite révolution que vont être amené à vivre les Grenoblois et leurs voisins.

Yann Mongaburu, est conseiller municipal de Grenoble et vice-président de Grenoble-Alpes-Métropole en charge des déplacements.

« Il s’agit plus d’une évolution que d’une révolution. L’initiative vient d’un échange avec le maire de Vizille, commune du sud grenoblois, qui souhaitait généraliser le 30 km/h dans sa commune et qui voulait être accompagné par la Métropole pour pouvoir réussir cette politique. A partir de là, nous avons travaillé avec l’ensemble des maires sur cette inversion de logique qui est, non pas de ne faire que des zones 30, mais d’utiliser la modération de vitesse à 30 km/h comme étant la règle. Il y aura des axes à 50 km/h qui par exception pourront être circulés de manière plus rapide. On inverse la logique actuelle en s’appuyant sur la volonté et la liberté des maires. »

© Grenoble.fr
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D’autres villes ont partiellement mis leur réseau routier en zone 30, notamment dans certaines communes de la périphérie de Grenoble, mais c’est la première fois que cela se fait à si grande échelle… 400 000 habitants vont bénéficier de cette mesure dont les effets devraient se faire sentir sur la pollution et sur la sécurité des déplacements.

« Bien avant un enjeu de pollution, c’est un apaisement de l’espace public, notamment aux abords d’écoles ou auprès des personnes âgées. La marche est déjà le deuxième mode de déplacement dans notre Agglomération. Plus de 30 % des déplacements se font à pied. On a deux publics vulnérables, les enfants et les anciens, a qui nous voulons rendre un sentiment de sécurité lorsqu’ils traversèrent la voirie.

Dans notre Agglomération, nous avons déjà plusieurs communes qui ont généralisé le 30 km/h depuis plusieurs années. En réalité, la commune-centre est en retard vis-à-vis des communes rurales qui ont eu des démarches ambitieuses d’apaisement, avec des zones de rencontre de qualité. Nous allons pouvoir nous appuyer sur les expérimentations qui ont été positives sur le territoire, et mettre de la cohérence sur l’ensemble de l’Agglomération. »

La mise en zone 30 dans la voirie de l’agglomération grenobloise a pour ambition de redessiner le cadre de vie en remettant la voirie en partage.

« Le premier enjeu est celui du partage de l’espace public. Il faut considérer que dans nos villages et dans nos villes, l’essentiel de nos voiries sont des rues. Et une rue a pour vocation à être partagée avec tous les usagers, la voiture, les transports en communs, le vélo et les piétons. Quelques unes de nos voiries sont des routes. Et pour elles, une modération de vitesse à 50 km/h restera probablement nécessaire. Ce sont les maires qui dessinent actuellement les cartes. La Métropole accompagnera la mise en cohérence afin qu’un même axe ne soit pas à 30 km/h dans une commune pour passer à 50 km/h dans une autre. Il faut qu’il y ait bien une cohérence de parcours, pour gagner en lisibilité. C’est aussi un enjeu de cadre de vie, pour revitaliser nos centres villes, mais aussi un enjeu de lien social. L’espace public n’est pas seulement un lieu où l’on circule, c’est aussi un espace à vivre, un espace de la rencontre, un espace où l’on vie ensemble. »

© Grenoble.fr
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La ville en zone 30 n’est qu’une première étape… D’autres mesures sont prévues pour réinventer et apaiser l’espace public. Et c’est l’ensemble des habitants qui va participer à cette redéfinition de cet espace commun.

« Nous avons lancé un appel aux citoyens en créant une boite à idée pour que ce ne soit pas seulement un dialogue entre les communes et la Métropole, mais pour que tous les habitants puissent proposer des logiques d’apaisements qui peuvent être ambitieuses, comme une reprise de gabarit de voirie, ou une piétonisation de rue. Mais cela peut aussi être plus léger comme remettre de la végétalisation, ou du mobilier pour enfants… Il n’y a pas de religion sur l’apaisement. Chaque rue peut être apaisée en fonction des usages. Et cela se construit avec les habitants. »

Cet apaisement des espaces publics de la métropole grenobloise, qui traduit une vraie volonté de changer la pratique de la ville, au-delà des clivages politiques, rentrera progressivement en vigueur tout au long de l’année 2016.

© Grenoble.fr
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Pour aller plus loin :

[youtube]https://youtu.be/NqduW4vtyT0[/youtube]

 

 

 

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