jeudi, mars 28, 2024

Péages urbains : l’Italie franchit le pas, les Danois recule

Le peuple danois ne veut pas du péage urbain que voulait lui imposer son gouvernement, et il a eu gain de cause.

Les socialistes au pouvoir ont dû faire machine arrière et renoncer à leur projet de taxe des voitures à l’entrée du centre-ville de Copenhague.

Un projet pourtant entériné début décembre, mais contre lequel Villy Soevndal, dirigeant du Parti Socialiste danois, n’a rien pu faire, tant les objections populaires furent décisives.

Rappelons l’objectif de ce péage urbain qui était de fluidifier le trafic routier et de préserver la capitale danoise de la pollution au CO2.

Un système de parkings relais était prévu, pour les automobilistes en provenance essentiellement de banlieue. Ensuite ils auraient pris les transports en commun pour ne pas avoir à s’acquitter d’une taxe.

Les Danois pensaient que leur réseau de transports en commun n’était pas suffisant pour absorber ce nouveau flux de voyageurs.

Devant l’impasse de ce péage urbain, d’autres solutions vont devoir être trouvées pour réduire les bouchons dans Copenhague.

Etrangement, au même moment, l’Italie a réussi à imposer un péage urbain dans sa capitale économique.

Depuis début janvier 2012, les automobilistes milanais doivent payer pour rentrer et sortir de leur ville.

Mais la différence avec Copenhague, c’est que les élus ont procédé par étapes à Milan.

Ainsi, un Ecopass avait été mis en place en 2008 pour faire payer les automobilistes dans l’hyper-centre de la ville selon le degré d’émissions polluantes de leur véhicule.

Désormais, la zone Area C est surveillée par des caméras, et coûte 5 euros à toute voiture quelle qu’elle soit.

Le maire de Milan Giuliano Pisapia, étiqueté à gauche, croit que « ce ticket d’entrée va pousser les milanais à changer leurs habitudes ».

Le but de la ville de Milan est de chasser 30 000 voitures de son centre-ville et de réduire de 20 à 30 pour cent la pollution de la ville.

Et il y avait urgence car le seuil maximum de particules fines a été dépassé un jour sur trois en 2011 ! La Ville a promis un réinvestissement des 30 millions d’euros engrangés par ce péage chaque année, dans les transports en commun et dans les pistes cyclables.

Malgré tout, ce péage est contesté par une partie des milanais, surtout résidents du centre-ville, et soutenus par l’opposition de droite.

Mais ils n’ont rien pu faire contre l’établissement d’un péage. Comme quoi les clichés sur les citoyens de l’Europe du Nord moins virulents que leurs homologues du sud en prennent un sacré coup.

La France, elle, ne compte, aucun péage urbain. L’idée avait bien été évoquée pour la ville de Paris lors du Grenelle de l’environnement. Le Sénat voulait même la faire expérimenter dans les agglos de plus de 300 000 habitants. Aucune expérimentation n’est en cours en France.

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