mercredi, mai 21, 2025
Accueil Blog

Comment la science nous aide-t-elle à gérer nos émotions ?

0

Comment la science peut-elle aujourd’hui nous aider à appréhender et à dépasser nos émotions destructrices et négatives ?

Il y a encore une dizaine d’années, les émotions comme champ d’étude scientifique commençait seulement à être possible. Pendant longtemps en effet, les béhavioristes* ont lutté contre toute expérimentation interne, en affirmant que l’approche scientifique devait se contenter uniquement de faits observables, autrement dit, du comportement. Mais progressivement, les psychologues cognitifs ont gagné du terrain, puis la bataille.

Petit à petit, les chercheurs se sont mis à étudier les opérations cérébrales, grâce à un matériel de plus en plus pointu, puis, progressivement, les émotions jusqu’alors volontairement ignorées du champ d’étude.

« C’est lorsque les chercheurs se sont mis à étudier la façon dont le cerveau produit la vie mentale que sont nées les neurosciences cognitives, ouvrant enfin la voie à une étude scientifique des émotions : on avait trouvé tout un maillage de connexions neuronales associant pensées et sentiments, cognition et émotions** »

Les neurosciences affectives, l’étude du cerveau et des émotions était enfin née !

Pour qui cherche à comprendre d’un point de vue rationnel la naissance de ses émotions, qu’elles soient positives ou négatives, l’ouvrage Surmonter les émotions destructrices de Daniel Goleman est tout simplement parfait. Non seulement, il expose clairement les résultats des études menées sur le sujet, permettant de mieux comprendre les rapports entre nos pensées et nos états émotionnels. Mais aussi, il offre au lecteur une issue tout autant rationnelle à ses états émotionnels perturbés.

En comprenant nos processus mentaux, grâce à l’éclairage de la science, nous avons alors la possibilité d’agir sur eux et de les modifier. Autrement dit, de devenir l’acteur ou programmateur de nos états afflictifs émotionnels. Pour qui veut s’en donner la peine, il est donc possible d’agir sur nos états mentaux, de s’apprendre soi-même à être plus heureux !

Cette approche récente me semble révolutionnaire. Que de progrès depuis Descartes qui, dans son Traité des passions n’avait pu -compte tenu des connaissances de son époque- que dresser un inventaire descriptif des mouvements de l’âme et ébaucher une théorie du lien corps-esprit. Cet ouvrage répondait à la demande de son amie la princesse Elisabeth de Bohême, désireuse de mieux comprendre son vague à l’âme. Si cette princesse à l’âme sensible avait eu la chance de naître au XXIème siècle, elle aurait pu non seulement comprendre ses afflictions mentales mais surtout, se « reprogrammer » par différentes techniques et vivre plus sereine.

Si vous vous posez les même questions qu’Elisabeth de Bohême, vous trouverez bon nombre de réponse dans l’ouvrage de Daniel Goleman. Il rend compte des échanges entre d’éminents scientifiques spécialistes de la question et du Dalaï-Lama sur le thème des émotions destructrices. Des débats passionnants et éclairants, des pistes pour avancer : un espoir pour le bonheur de l’humanité !

*Courant psychologique qui consiste à baser ses analyses uniquement sur des comportements observables et mesurables. Dans cette approche, l’environnement joue un rôle majeur pour expliquer les conduites humaines.

** P 329 de l’ouvrage Surmonter les émotions destructrices, un dialogue avec le Dalaï-Lama par Daniel Goleman, Pocket, 2008.

Crédits photo : Image de DC Studio et rawpixel.com sur Freepik

La Rafflesia Arnoldii – Rencontre avec la plus grande fleur du monde

0

La Rafflesia Arnoldii, considérée comme la plus grande fleur du monde, fascine par sa taille et ses caractéristiques uniques. Fleur rare et parasitaire, elle attire l’attention par son imposante envergure et son odeur particulière. Damien Lafon, rédacteur en chef de Terra Cultura, revient sur son expérience d’observation de cette fleur hors du commun lors de ses reportages en Asie du Sud-Est, notamment à Bornéo. L’article que propose Terra Cultura cette semaine explore les spécificités de cette plante, ses conditions de croissance, ainsi que les menaces qui pèsent sur son environnement.

[Vidéo en fin de page]

Une fleur unique au monde

La Rafflesia Arnoldii, fleur native des forêts tropicales d’Asie du Sud-Est, impressionne par ses dimensions hors normes.

« C’est une fleur qui peut atteindre un mètre d’envergure et peser jusqu’à 10 kilos »,

explique Damien Lafon.

 

Principalement visible en Indonésie, en Malaisie et aux Philippines, elle se développe dans des zones de forêts tropicales humides. Son apparence massive et sa couleur rougeâtre en font un phénomène naturel fascinant, mais sa particularité la plus surprenante reste son odeur nauséabonde, souvent comparée à celle d’un cadavre.

« Cette odeur attire les mouches et autres insectes nécessaires à sa pollinisation », précise Damien.

La Rafflesia : une fleur parasitaire

Ce qui distingue particulièrement la Rafflesia Arnoldii, c’est son mode de vie parasitaire.

« C’est une fleur qui n’a ni tige, ni racine propre », souligne Damien.

Elle dépend entièrement des nutriments d’autres plantes hôtes pour se développer, en général des lianes présentes dans la forêt tropicale. Son processus de croissance est également atypique. Sous la forme d’une petite boule, elle passe inaperçue au sol parmi les débris végétaux et les feuilles mortes. Une fois qu’elle atteint sa phase d’éclosion, sa floraison est rapide, ne durant qu’une semaine environ.

Rafflesia ©Gunung Gading National Park
Rafflesia ©Gunung Gading National Park

Une espèce fragile

La Rafflesia Arnoldii est une espèce rare, et sa survie est menacée par plusieurs facteurs. D’une part, son cycle de vie complexe, combiné à sa dépendance aux conditions spécifiques de la forêt tropicale, rend sa reproduction difficile.

« Il faut que les fleurs mâles et femelles soient en symbiose pour que la pollinisation se fasse », explique Damien, ce qui contribue à la rareté de la fleur.

De plus, le changement climatique perturbe le cycle de floraison, rendant la plante encore plus vulnérable.

« Avec les changements climatiques, les périodes de floraison deviennent de plus en plus imprévisibles », ajoute-t-il.

La déforestation : une menace majeure

Outre sa reproduction difficile, la Rafflesia Arnoldii est particulièrement affectée par la déforestation massive en Asie du Sud-Est.

« Les forêts sont rasées pour planter des palmiers à huile, ce qui réduit considérablement l’habitat naturel de la fleur », déplore Damien.

La destruction des forêts pour l’exploitation de l’huile de palme est un problème récurrent dans la région, affectant non seulement les plantes, mais aussi la faune. Certaines zones protégées, comme le parc national de Gunung Gading à Bornéo, tentent de préserver cette espèce en danger. Cependant, ces efforts restent limités face à l’ampleur de la déforestation.

Le tourisme : entre protection et menace

La rareté de la Rafflesia attire de nombreux touristes, ce qui, paradoxalement, représente à la fois une opportunité et un danger pour sa conservation.

« Les parcs nationaux, comme celui de Gunung Gading, ont mis en place des mesures pour protéger la plante, comme l’installation de grillages autour des bourgeons », explique Damien.

Ces mesures visent à empêcher les touristes de dégrader la plante ou de marcher accidentellement dessus avant son éclosion. Cependant, le tourisme mal encadré peut aussi mettre en péril l’écosystème fragile des forêts tropicales.

Les usages traditionnels de la Rafflesia

Malgré son caractère rare, la Rafflesia Arnoldii a longtemps été utilisée par les populations autochtones pour ses propriétés médicinales.

« Les tribus locales s’en servaient pour traiter divers maux, comme les maux de tête ou les douleurs post-partum », raconte Damien.

Comme beaucoup d’autres plantes tropicales, la Rafflesia faisait partie intégrante des remèdes traditionnels dans les régions où elle pousse, et elle continue d’être vénérée par certaines communautés pour ses vertus.

La Rafflesia Arnoldii est un véritable trésor naturel qui incarne à la fois la beauté et la fragilité des écosystèmes tropicaux. En tant que fleur parasitaire dépendante de conditions environnementales spécifiques, elle est particulièrement vulnérable aux changements climatiques et à la déforestation. Les efforts de conservation, bien qu’importants, doivent être soutenus par une prise de conscience collective afin de protéger cet emblème de la biodiversité tropicale.

 

Références :

 

L’article sur le site de Terra Cultura : https://terra-cultura.com/rafflesia-la-fleur-geante-qui-defie-la-nature/

Crédit Photos : Rafflesia ©Gunung Gading National Park

Le site de Terra Cultura : https://terra-cultura.com/

Toutes les interviews Terra Cultura sur Proxima

VIDEO de l’interview :

 

Devenir végétarien sans manquer de protéines, c’est facile !

0

Devenir végétarien sans manquer de protéine, c’est facile !

Depuis la crise de la vache folle, des poulets aux hormones, la grippe aviaire, le mercure dans le poisson, la disparition du thon rouge, liste non exhaustive…un nombre croissant de personnes se pose la question du végétarisme.

Bien-sûr, tout le monde ne passe pas le cap : en France, ce régime est bien peu développé et moins accepté que dans de nombreux autres pays occidentaux, comme les Etats-Unis ou l’Australie. Culturellement, ce régime n’est pas bien compris. Parfois, on souhaite simplement diminuer la part de protéines animales dans l’assiette… Mais bien vite, une peur nous prend : je vais manquer de protéines !!

Hé bien bonne nouvelle, cette idée est un mythe. En sélectionnant des aliments végétaux riches en protéines, vous ne risquez pas d’en manquer.

Première raison, parce qu’en général, on en mange trop . Et secondement, parce que nos besoins ne sont pas si importants : il faut compter 0,8 gramme par kilo, soit moins de 50 grammes pour une personne de 60 kilo.

Une femme enceinte a un besoin accru : entre 1,1 et 1,3 grammes par kilo. Mais d’ailleurs, que sont les protéines ? Ce sont les matériaux qui participent à la construction et réparation de nos tissus, et la fabrication de nos cellules. Chacune de ces protéines est constituée d’une chaîne de différentes molécules, appelées acides aminés. Parmi eux, huit sont essentiels pour le corps humain : si un seul fait défaut, les autres ne pourront être assimilés. (Allez, juste pour le plaisir des noms barbares, je vous les cite : l’isoleucine, la leucine, la lysine, la méthionine, l’histidine pour les enfants, la phénylalanine, la thréonine, la tryptophane et la valine.)

Or, de nombreux aliments non animaux contiennent beaucoup de protéines. Parmi les meilleures sources, on trouve d’abord le quinoa : cette petite graine en contient entre 15 et 20 % ! Les noix et oléagineux en sont aussi bien pourvus : 15% également. Les lentilles, haricots et pois chiche aussi sont une très bonne source de protéines : entre 20 et 24%, soit l’équivalent de certaines viandes.

Le soja en contient la même quantité, sous forme de tofu ou de tempeh, sa quantité équivaut à une quinzaine de grammes pour cent. Quant à la pâte d’arachide, elle en contient plus de 25%, comme le fromage !

Les céréales sont une bonne source : en moyenne, 10%. Mais surtout, pour créer des protéines, il faut simplement apprendre à combiner les aliments intelligemment : ces combinaisons créent des acides aminés, et vous garantissent une quantité de protéine largement suffisante, même sans viande. Les plus connues sont : céréales + légumineuses, riz avec des lentilles ou avec du soja,  blé ou  quinoa avec haricots blancs ou flageolets, polenta avec haricots rouges, couscous et poids chiche, du riz complet avec un mélange minestrone

Soit-dit en passant, ces mélanges se retrouvent dans bon nombres de plats traditionnels du monde entier, ce qui prouve que nos ancêtres avaient sans doute connaissance des bienfaits de telles associations ! Si ces quelques règles nutritionnelles sont respectées, il n’est aucune raison de se soucier du manque de protéines si l’on est végétarien croyez-en mon expérience de 12 années de bonne santé, et celle de mon compagnon, svelte et musclé qui n’a jamais avalé un seul bout de chaire animale ! La seule carence potentielle serait celle de vitamine B12. Pour cela, faîtes des prises de sang régulières, et des cures de compléments régulièrement !

Les crocodiles marins en Australie – une réintroduction controversée avec Terra Cultura [Vidéo]

0

En Australie, cohabiter avec la faune sauvage fait partie du quotidien, et parmi les prédateurs les plus redoutés, le crocodile marin occupe une place de choix. Cet animal imposant et opportuniste, capable de survivre dans différents environnements, représente un véritable danger pour l’homme et les animaux domestiques. Pourtant, il incarne aussi une espèce fascinante, dont la présence est un équilibre délicat entre survie et menace. Svetlana Markoff, correspondante en Australie pour Terra Cultura, nous partage ses observations et son expérience sur ce reptile redoutable.

Crocodile marin : un prédateur opportuniste

Le crocodile marin, ou Crocodylus porosus, se distingue par sa taille impressionnante pouvant atteindre jusqu’à 6 mètres et peser près d’une tonne. Contrairement à son congénère d’eau douce, ce prédateur est capable de s’adapter aux eaux douces comme aux eaux salées, ce qui lui permet de coloniser les rivières intérieures jusqu’à 150 km des côtes. Sa capacité à traverser la mer en fait un prédateur très mobile, apte à chasser dans des environnements variés.

Svetlana Markoff raconte avoir observé ces crocodiles à plusieurs reprises, y compris dans des zones proches de sa maison en Australie.

« À 500 mètres de chez moi, il y avait un petit lac avec deux crocodiles », témoigne-t-elle.

 

Cette proximité entre les humains et les crocodiles rend la prudence impérative, car un simple détour vers un cours d’eau peut vite se transformer en tragédie.

La gestion des risques face aux crocodiles

Vivre à proximité des crocodiles marins en Australie implique une constante vigilance. Svetlana rappelle l’importance de respecter une distance sécuritaire :

« Les crocodiles marins peuvent surgir à tout moment, et leur patience est l’une de leurs meilleures armes. »

De nombreux accidents surviennent chaque année, impliquant tant des humains que des animaux domestiques. Les crocodiles marins ne sont pas des chasseurs actifs, mais plutôt des opportunistes qui attendent patiemment le bon moment pour attaquer. Ils peuvent observer leur proie pendant des semaines avant de passer à l’action.

En plus des risques qu’ils posent pour les humains, les crocodiles marins peuvent aussi causer des dégâts importants au bétail. Svetlana partage des récits de vaches et de chevaux dévorés près des rivières, rappelant ainsi l’importance de ne jamais laisser son bétail trop proche des points d’eau.

Les fermes de crocodiles : une solution controversée

Dans les années 1970, les crocodiles marins étaient presque en voie d’extinction en raison du braconnage massif, notamment pour leur peau utilisée dans l’industrie du luxe. Pour éviter la disparition de cette espèce, le gouvernement australien a créé des fermes de crocodiles. Ces installations permettent à l’espèce de survivre à l’état sauvage tout en satisfaisant les besoins de l’industrie. Cependant, ces fermes soulèvent de nombreuses critiques. Les conditions de vie des crocodiles dans ces fermes sont souvent dénoncées par les défenseurs des droits des animaux, qui pointent du doigt le manque de respect de ces reptiles majestueux.

Le commerce du cuir de crocodile, en particulier pour des produits de luxe comme les sacs à main, continue d’alimenter cette controverse.

« Il faut trois crocodiles marins de 2 à 3 mètres pour confectionner un sac à main de taille moyenne », explique Svetlana.

Cette réalité illustre bien l’impact qu’a encore l’industrie du luxe sur la préservation de certaines espèces.

L’adaptation des Australiens

La prolifération des crocodiles marins en Australie, notamment dans le nord du pays, a contraint les Australiens à modifier leur mode de vie. Svetlana explique que, dès leur plus jeune âge, les Australiens apprennent à éviter les zones où les crocodiles sont présents.

« On ne pêche jamais deux fois au même endroit à la même heure », souligne-t-elle, pour éviter qu’un crocodile ne repère les habitudes des pêcheurs.

Les autorités locales mettent également en place des mesures de sécurité pour limiter les risques, notamment avec des pièges à crocodiles. Ces dispositifs permettent de capturer les crocodiles présents trop près des habitations ou des zones touristiques. Cependant, ces animaux étant très territoriaux, certains reviennent fréquemment dans les mêmes zones, nécessitant des captures répétées.

Conclusion

Le crocodile marin est un prédateur redoutable mais fascinant, dont la présence en Australie impose aux habitants de revoir constamment leurs comportements face à la nature. Entre survie et menace, ces reptiles représentent un équilibre fragile, que les fermes de crocodiles et les efforts de conservation tentent de préserver, malgré les controverses qui entourent leur exploitation.

 

L’article consacré à ce reportage sur les crocodiles sur le site de Terra Cultura

[VIDEO]

 

Le Kudzu : La plante pour accompagner et optimiser le sevrage alcoolique et tabagique.

0

Arrêter de fumer ou de boire : aidez-vous du Kudzu : LA plante pour accompagner et optimiser le sevrage alcoolique et tabagique.

Originaire du Japon et de Chine, le Kudzu est utilisée en Orient depuis des siècles pour ses nombreuses vertus médicinales.

Cette plante tropicale envahissante pousse partout, elle recouvre les murs, et les maisons, un peu comme notre lierre local. Les parties utilisées pour soigner sont la racine et aussi les jolies petites fleurs violacées pourprées.

Dans la tradition du soleil levant, le kudzu a un large spectre d’action sur le corps humain : on l’utilise entre autres comme hypotenseur, protecteur du foie, antispasmodique et décontractant des muscles, sans parler de son effet anti-stress. On peut également mentionner son administration en cas de gueule de bois… mais aussi de céphalées, vertiges et acouphènes.

Les Japonais utilisent également la fécule de kudzu en cuisine, qui sert de liant pour les sauces notamment. Ils en font une crème qui est administrée en cas de crampes d’estomac, de diarrhée, et de refroidissement.

Le kudzu, la nouvelle panacée universelle me diriez-vous, dubitatif ? La science n’a pas encore élucidé tous ses mystères. Elle ne s’y intéresse de près que depuis quelques décennies. Toutefois, des études ont démontré son efficacité en cas de traitement de l’alcoolisme. Selon le site wikipédia, «  le mécanisme n’a pas encore été élucidé, mais il pourrait être en relation avec le métabolisme de l’alcool et les circuits nerveux dans le cerveau.

© Agricultural Research Service

Le kudzu contient aussi un certain nombre de substances utiles, des isoflavones, dont la daidzéine (un agent anti-inflammatoire et antimicrobien), la daidzine (un anti-cancereux) et la génistéine (un agent antileucémique).  » Rien que ça !

Toujours selon Wikipédia, «  le kudzu est l’unique source d’une isoflavone, la puérarine. Les composés des racines de kudzu peuvent

affecter les neurotransmetteurs, dont la sérotonine, le GABA et le glutamate.  » Autrement dit, son action sur le cerveau est indéniable. Et c’est à ce niveau qu’elle agirait dans le cas d’aide au sevrage des substances chimiques comme l’alcool ou le tabac. Comment cela fonctionne, on ne le sait pas vraiment, mais ceux qui ont essayé affirment avoir moins envie de fumer ou de boire. D’autres disent même que cela donne un goût amer à l’alcool. Le plus, c’est que le kudzu augmente le taux de sérotonine dans le corps, et par conséquent aide à maintenir une humeur plus stable, même en cas de sevrage, un détail qui peut s’avérer qui peut s’avérer fort utile, tant pour le sevré en devenir que son entourage ! ;-)

Question pratique, le kudzu se trouve facilement sous forme de gélules, dans les herboristeries et en magasin bio ou diététique. Depuis peu la demande est en hausse. Une sérieuse concurrence aux cigarettes électroniques et patchs ? L’avenir nous le dira !

Crédits photo : 

  • Vignette : © Leo Chane
  • Couverture : © Jacob Capener
  • Dans le corps de l’article : © Agricultural Research Service

Orchidées Sauvages : Trésors de la Biodiversité Tropicale (avec Terra Cultura)

0

L’orchidée sauvage, fleur emblématique des forêts tropicales, est bien plus qu’une simple plante décorative. Cette merveille de la nature, présente dans presque tous les continents, fascine par sa diversité et ses adaptations uniques. Avec plus de 30 000 espèces recensées, l’orchidée sauvage incarne la complexité et la résilience de la biodiversité.

Le Récit d’un Reportage Passionnant

Damien Laffont, rédacteur en chef du magazine en ligne Terra Cultura, a eu l’occasion de capturer la beauté de ces orchidées dans leur habitat naturel. Son reportage, enrichi de superbes photographies, nous transporte au cœur des forêts de Bali et d’autres régions d’Asie du Sud-Est. Ces clichés révèlent des détails fascinants, mettant en lumière la complexité et l’élégance des formes et couleurs de ces fleurs.

La Diversité des Orchidées à Travers le Monde

Bien que les orchidées soient largement disponibles dans les magasins en Occident, où l’on trouve généralement une vingtaine de variétés, leur diversité est bien plus étendue. En milieu naturel, la variété des orchidées est impressionnante, avec environ 30 000 espèces sauvages et plus de 100 000 hybrides créés par l’homme.

Une Plante aux Exigences Particulières

Contrairement aux orchidées que l’on cultive en intérieur, les orchidées sauvages s’épanouissent dans des environnements spécifiques. Les forêts tropicales, où l’humidité atteint souvent 85 % et où la lumière filtre à peine à travers la canopée, offrent les conditions idéales pour leur croissance. Les racines aériennes des orchidées, souvent visibles, leur permettent de capter l’humidité ambiante et de survivre dans des conditions jugées difficiles.

« Les orchidées sauvages que j’ai observées dans leur habitat naturel, que ce soit à Bali ou à Bornéo, sont des plantes fascinantes qui prospèrent dans des conditions que nous considérerions comme difficiles, avec une humidité constante et peu de lumière. »

Les tentatives de culture domestique de ces orchidées se soldent souvent par des échecs en raison de leur besoin en humidité constante et d’un environnement particulier. Les hybrides créés par l’homme, plus résistants, visent justement à rendre possible leur entretien dans nos intérieurs.

La Symbiose avec les Insectes : Un Lien Vital

L’un des aspects les plus fascinants des orchidées sauvages est leur relation symbiotique avec des insectes spécifiques. Cette co-évolution, parfois mutualiste, est essentielle à leur reproduction. L’orchidée attire des pollinisateurs particuliers, comme des abeilles spécifiques ou même des fourmis, pour transporter le pollen d’une fleur à l’autre.

Ce lien peut être comparé à la relation entre le poisson-clown et l’anémone : une interdépendance vitale. Si le pollinisateur vient à disparaître, l’orchidée est en péril. Cette fragilité souligne l’importance cruciale de la préservation des écosystèmes naturels dans leur globalité.

L’Orchidée et les Traditions Asiatiques

En Asie, l’orchidée n’est pas seulement une plante. Elle symbolise la grâce, la pureté et la beauté dans la culture et l’art. On retrouve fréquemment des représentations d’orchidées dans les estampes japonaises, les poèmes et la décoration traditionnelle.

Les Orchidées Sauvages : Un Trésor de la Biodiversité Tropicale
Les Orchidées Sauvages : Un Trésor de la Biodiversité Tropicale ©Damien_Lafon

 

Les Menaces qui Pèsent sur les Orchidées

« Lors de mes voyages, j’ai constaté que le commerce illégal des orchidées est une réalité alarmante. Cette exploitation met en péril les espèces rares et les fragilise davantage, surtout dans les régions d’Asie du Sud-Est. »

 

Malheureusement, l’attrait pour la beauté rare des orchidées a donné lieu à un trafic illégal. Cette exploitation menace certaines espèces déjà fragilisées par la déforestation et la perte de leur habitat. Le reportage de Damien Laffont évoque cette réalité : des réseaux s’approprient des spécimens rares pour répondre à une demande commerciale lucrative.

Protéger pour Préserver

La préservation des orchidées sauvages dépend de la protection de leurs écosystèmes et des insectes qui les pollinisent. Cela passe par des initiatives de conservation et une sensibilisation accrue aux dangers que représentent la déforestation et le commerce illégal.

 

[t2gicons icontype= »fa fa-sign-out » size= »50″ fontsize= »100″ bgcolor= » » color= »white » shape= »rsquare » align= »left » link= » » target= »_blank » icontype= »fa fa-sign-out » t2gicons_family_fontawesome= »fa fa-sign-out »  ]         L’article de Terra Cultura 

[VIDEO]

 

Pourquoi faire une cure de printemps ?

0

La cure de printemps : une tradition bénéfique

Autrefois, la cure de printemps était quasi obligatoire : la fin de l’hiver, c’était aussi la fin des réserves de l’hiver. Tout le monde s’y mettait donc d’office, bon gré ou mal gré ! Aujourd’hui, cette tradition s’est un peu perdue, et pour cause ces supermarchés toujours pleins de tentations, quelque soit la saison. C’est dommage, car elle est bénéfique à l’organisme à bien des égards.

Les bienfaits de la cure de printemps

En effet, elle permet de nettoyer et de désintoxiquer l’organisme, permettant ainsi une meilleure forme et un regain d’énergie. Pour cela, il convient de donner un petit coup de pouce à nos organes chargés de nous débarrasser des déchets, fatigués par une alimentation plus riche en hiver et une exposition aux diverses pollutions de la vie moderne.

Les plantes alliées de la cure de printemps

De nombreuses plantes peuvent nous aider dans cette démarche : Chardon-Marie pour le foie, aubier de tilleul, genévrier ou busserole pour les reins, pro et prébiotiques pour les intestins, et la bardane pour purifier le sang. À prendre en comprimés ou en tisanes selon les préférences de chacun.

Les changements alimentaires nécessaires

Cette démarche doit s’accompagner d’une diminution de la consommation d’aliments néfastes tels que le sucre, l’alcool, et les excitants comme la caféine. L’idéal est de stopper leur consommation pendant la cure et de privilégier les glucides complexes, les fruits et légumes frais de saison, les jus frais, les graines germées, et les tisanes, tout en limitant les protéines animales.

Les activités complémentaires

Il est également recommandé de choisir des activités calmes, artistiques notamment, et d’accompagner la cure par une détox d’écran : limiter l’usage d’internet, faire un ou deux jours sans écran par semaine pour limiter le stress. Des marches dans la nature, de l’exercice modéré, beaucoup d’apport hydrique et moins de calories peuvent également être bénéfiques.

Les options avancées

Pour les plus motivés, il est possible de poursuivre cette cure de printemps par un jeûne de 36 heures ou une monodiète de saison, ne consommant qu’un seul aliment pendant un à quelques jours. La monodiète de raisin est l’une des plus populaires. Cette cure se pratique généralement deux fois par an, au printemps et en automne.

Conclusion

Il est recommandé d’écouter son organisme et de s’adapter en conséquence. La durée de la cure de printemps dépend des capacités et de la motivation de chacun. Pour une action ciblée et personnalisée, l’aide d’un naturopathe peut être précieuse pour mettre au point un programme sur mesure.

Ce podcast peut vous intéresser : comment diminuer sa consommation de sel 

Pourquoi et comment diminuer sa consommation de sel

Les Flamants Roses : Une Rencontre Exceptionnelle en Plein Cœur du Sud de la France (avec Terra Cultura)

0

Les Flamants Roses : Un Trésor Des Lagunes du Sud de la France

Chaque semaine, Terra Cultura plonge dans le monde fascinant de la nature. Cette fois, Damien Lafon, photographe et rédacteur en chef du magazine, nous emmène à la découverte des flamants roses dans une lagune protégée près de Canet-en-Roussillon.

Les flamants roses, majestueux et élégants, peuplent certaines régions du sud de la France, offrant un spectacle captivant pour les passionnés de nature.

Une Colonisation Unique en France

Damien Lafon souligne la particularité de cette région pour les flamants roses :

« Quand je suis en France, à côté de chez moi, dans le sud, on a une lagune à côté de Canet-en-Roussillon… c’est vraiment propice pour leur évolution. C’est un très bel habitat. »

Cette colonie, bien que plus petite que celles de la célèbre Camargue, montre que ces oiseaux trouvent refuge et conditions favorables même en dehors des zones les plus réputées.

Les Migrations et L’Impact du Climat

Les flamants roses, connus pour leurs déplacements migratoires, font face à des changements dans leurs comportements, influencés par les évolutions climatiques :

« Avec le changement climatique, l’adaptation aussi du climat dans le sud de la France… certains ne repartent pas, puisque l’habitat est propice pour leur développement. »

Les observations régulières de Damien démontrent que, malgré leur nature migratoire, certaines colonies restent sur place toute l’année, profitant des conditions stables de la région. Le flamant rose quitte habituellement le nord de l’Europe pour l’Afrique du Nord. Un de leur lieu de prédilection est le la rose au Sénégal.

L’Approche Photographique : Un Art de Patience

Capturer la beauté des flamants roses demande une préparation méticuleuse et une grande patience. Damien explique sa méthode :

« Je vais d’abord étudier la journée parce qu’il y a des moments qui sont plus propices… L’idéal, ce serait d’avoir une journée ensoleillée, avec peu de vent. »

Armé de ses objectifs longs de 100 à 500 mm et de son trépied, Damien sait qu’il doit rester discret, souvent caché derrière des buissons, pour éviter de perturber les oiseaux. Il se poste dès l’aube ou au crépuscule, moments privilégiés pour bénéficier de la meilleure lumière.

Le Système Alimentaire des Flamants Roses

L’une des caractéristiques les plus intéressantes des flamants roses est la façon dont leur alimentation influence leur plumage :

« Ils sont roses à cause de leur alimentation… Ce sont souvent ces petites crevettes roses qui vont donner cette couleur au plumage. »

Les flamants passent une grande partie de leur temps à marcher, la tête immergée, filtrant l’eau pour capturer le plancton, les algues et les petites crevettes. C’est grâce à ce régime alimentaire spécifique que leur plumage prend sa teinte caractéristique.

Une Vie en Communauté

Vivre en groupe est essentiel pour les flamants roses, non seulement pour la protection mutuelle, mais aussi pour la survie des plus jeunes :

« Ils sont protégés par l’ensemble de la colonie… On a vu des images en Afrique avec des colonies de milliers de flamants roses. »

Cette organisation sociale, semblable à celle d’autres grands animaux, permet aux flamants de se défendre collectivement contre d’éventuels dangers et d’élever leurs petits en sécurité.

Techniques de Nidification

La façon dont les flamants roses construisent leurs nids est également fascinante. Damien partage ses découvertes sur la conception ingénieuse de ces structures :

« Ils vont utiliser la boue, les débris végétaux… pour constituer un nid en hauteur, qui va être surélevé et éviter d’être sujet aux variations du niveau d’eau »

Cette stratégie protège les œufs contre les montées d’eau soudaines, un problème fréquent dans leur habitat lagunaire.

 

Le Flamant Rose, Le plus Connu des Echassiers Méditerranéens
Le Flamant Rose, Le plus Connu des Echassiers Méditerranéens – ©Damien_Lafon (Terra Cultura)

Le Lait de Jabot : Une Nourriture Rare

Enfin, Damien mentionne un aspect méconnu de l’élevage des petits flamants :

« Une particularité que je ne connaissais pas non plus, c’est le lait de jabot… c’est un liquide riche en protéines. »

Ce liquide, similaire au lait maternel chez certains oiseaux comme les manchots empereurs, est essentiel pour nourrir les jeunes flamants. Le lait de jabot est souvent commercialisé et sert à l’élevage des oiseaux captifs.

L’article complet de Damien Lafon est une immersion dans la vie des flamants roses, illustrée par de sublimes photographies. Sa passion pour la nature et son expertise apportent un éclairage précieux sur ces oiseaux emblématiques. Pour découvrir ces clichés et en savoir plus, rendez-vous sur Terra Cultura.

Je vous invite à aller voir cet article : Flamant Rose: Un Echassier au Plumage Flamboyant sur le site de Terra Cultura. Les flamants roses, leur vie, leurs habitudes, avec de magnifiques photos.

 

[Vidéo]

 

 

 

5 bonnes raisons de laisser tomber son gel douche pour le savon

0

5 bonnes raisons de laisser tomber son gel douche pour le savon !

La vie moderne nous fait parfois agir de manière automatique, et nous incite insidieusement à certaines habitudes. Tenez, l’usage du gel douche par exemple. Cette habitude pour bon nombre d’entre nous n’a même pas quinze ans : elle est l’affaire d’une génération à peine. Et pourtant, elle ne présente que peu d’avantage, tant pour notre santé que pour l’environnement. Alors pourquoi le lâcher au profit de la bonne vieille savonnette d’antan ?

Premièrement, la composition du savon est nettement plus saine que celle des gels douche. En général, un savon est composé d’un corps gras naturel comme l’huile d’olive de coco ou de lin par exemple, additionné de soude. Pour les savons liquides, c’est la potasse qui est ajoutée. Dans les gels douche, on trouve bien plus d’ingrédients : des parfums artificiels aux senteurs séduisantes et parfois allergènes, des colorants et des conservateurs. Bref, un vrai cocktail issu de l’industrie pétrochimique : en fait, vous vous lavez aux parabènes, éthers de glycol1 , dérivés silicone, ou encore formaldéhyde, ce dernier étant considéré comme cancérigène.

Deusio, les gels douche sont plus chers que le savon : il faut ajouter à leur coût de fabrication celui des emballages plastiques, et celui de la publicité et marketing. Sans compter que l’on a tendance à utiliser davantage de produit quand il est sous forme liquide. Adopter le savon, c’est donc également un geste en faveur de votre porte-monnaie.

Tercio, les gel douche n’est pas écolo, car son emballage doit être recyclé : cela a un coût et un impact sur l’environnement. Selon l’agence locale de l’énergie de Grenoble, un foyer composé de quatre individus génère près de 3 kg de déchets plastiques pour la seule utilisation de gel douche ! Mais aussi, ses composants chimiques vont polluer les eaux, contrairement aux savon naturels de Marseille ou d’Alep , 100 % biodégradables.

Quatrième point : l’utilisation massive d’huile de palme utilisée dans les gels douche et l’industrie en général entraîne la déforestation des forêts en Asie du sud-est et d’Afrique centrale. Elles sont remplacées par des palmiers à huile et engendre ainsi des déséquilibres écologiques.

Cinquième point : l’équilibre de votre peau ! Les gels douche ont trop tendance à décaper plutôt qu’à nettoyer. Ils engendrent souvent une peau sèche, en détruisant le filtre hydrolipidique qui recouvre et protège la peau. Quant aux gels douche dits « hydratants », ils laissent sur la peau une couche de gras artificielle qui peut favoriser le développement de microbes.

Si vous ne pouvez pas vous passer de gel douche, regardez attentivement sa composition, tournez vous vers le bio et préférez les grands flacons, plus économiques. Si je vous ai convaincu, alors, je vous conseille d’investir dans un bon porte savon. Mais aussi, de le sécher après chaque utilisation pour qu’il dure encore plus longtemps !

©Images de freepik

Le Rodéo en Australie : Une Tradition Ancrée entre Culture et Controverse (avec Terra Cultura)

0

De l’autre côté du globe, au cœur du bush australien, une pratique traditionnelle fait vibrer des milliers de spectateurs chaque année : le rodéo. Svetlana Markoff, correspondante de Terra Cultura, nous partage son expérience et ses observations sur cet événement unique, riche en histoire et en défis modernes.

Un aperçu historique du rodéo

Le rodéo est une pratique qui remonte à plusieurs siècles et dont les origines sont profondément ancrées dans les traditions hispaniques. « C’est à l’époque où l’Ouest des États-Unis appartenait encore au Mexique que cette culture a été intégrée », explique Svetlana Markoff, correspondante de Terra Cultura. À l’origine, il s’agissait avant tout d’une activité professionnelle indispensable aux éleveurs. Les compétences nécessaires pour capturer, marquer et soigner les bovins étaient transmises de génération en génération, valorisant le lien entre l’homme, son cheval et le bétail.

Au fil du temps, ces pratiques se sont transformées en véritables événements sociaux. Svetlana ajoute :

« Les éleveurs organisaient des mini-compétitions pour sélectionner les meilleurs cow-boys. Ces événements ont attiré des spectateurs, donnant naissance à des spectacles de rodéo. »

Ce processus a permis au rodéo de se populariser, d’abord en Amérique, avant de s’étendre à d’autres régions comme l’Australie.

Le Rodéo Australien
Le Rodéo Australien

Le rodéo en Australie : une adaptation locale

En Australie, le rodéo s’est développé dans le contexte unique de l’Outback. Ce territoire vaste et aride offre un cadre idéal pour l’élevage extensif de bovins.

« Les plaines sont immenses, sans barrières, avec des hectares de terre rouge et aride », décrit Svetlana.

Dans ce décor impressionnant, les cow-boys australiens jouent un rôle essentiel dans la gestion des troupeaux, souvent dispersés sur des kilomètres.

Une particularité fascinante du rodéo australien réside dans l’utilisation de technologies modernes.

« Nous avons vu des cow-boys utiliser des hélicoptères pour rassembler le bétail. Ils volent très bas, inclinent leur appareil et poussent les animaux »

Cette méthode, bien qu’efficace, contraste avec l’image traditionnelle du cow-boy à cheval, mais illustre l’adaptabilité des éleveurs australiens face aux défis de leur environnement.


Le rodéo en tant que sport

Ce qui distingue aujourd’hui le rodéo en Australie, c’est son aspect compétitif et spectaculaire. Les événements sont souvent organisés par des associations professionnelles, comme la « Professional Bull Riders ». Ces compétitions attirent des participants de toute l’Australie et même au-delà. Svetlana précise :

« Le rodéo n’est pas limité aux zones rurales. Il existe près de 1000 événements par an, incluant des compétitions locales et des rassemblements majeurs comme celui de Mount Isa, dans le nord de l’Australie. »

Les épreuves sont nombreuses et variées, chacune mettant en lumière des compétences spécifiques. Parmi les plus populaires, on trouve :

  • Le bull riding : Considéré comme l’épreuve reine, il s’agit de tenir 8 secondes sur un taureau en furie. « Passé ce délai, l’animal perd en adrénaline et le spectacle s’en ressent », explique Svetlana.
  • Le barrel racing : Une course chronométrée autour de barils, réservée aux femmes. Cette épreuve met en valeur la relation entre le cheval et son cavalier.
  • Le roping : Attraper un veau au lasso, le coucher au sol et le maintenir dans une position spécifique, tout cela dans un temps record.

Un spectacle controversé

Malgré son succès populaire, le rodéo est l’objet de nombreuses critiques, notamment concernant le bien-être animal. Les conditions dans lesquelles les animaux sont transportés, parqués et manipulés suscitent l’indignation de plusieurs associations.

« Les animaux sont soumis à un stress énorme, entourés de musique forte et de foules bruyantes », note Svetlana.

Des pratiques comme l’utilisation d’aiguillons électriques pour stimuler les animaux sont particulièrement controversées.

En réponse à ces préoccupations, certaines améliorations ont été mises en place :

  • L’émoussage des éperons : Pour réduire les blessures.
  • Des protections sous les bull ropes : Une fourrure de mouton est ajoutée pour minimiser les frottements.
  • La présence d’un vétérinaire : Chaque événement dispose d’un professionnel chargé de surveiller l’état des animaux.

Cependant, ces mesures ne suffisent pas toujours à convaincre les défenseurs des animaux. PETA, par exemple, a réussi à faire interdire certaines épreuves comme le roping dans plusieurs États australiens.


Une immersion culturelle unique

Pour Svetlana, assister à un rodéo est une expérience inoubliable :

« L’ambiance est incroyable. Tout le monde est en chapeau de cow-boy, en jean et en ceinture à clous. Dès que vous arrivez, vous êtes plongé dans l’atmosphère. »

Ce mélange de tradition et de modernité fait du rodéo un spectacle captivant, attirant des spectateurs de tous âges.

Elle ajoute :

« Voir des enfants de 9 ans monter des taureaux inspire le respect. C’est impressionnant de constater la force et la puissance des animaux. »

Pourtant, cette fascination est teintée d’un dilemme éthique, où la préservation culturelle se heurte aux préoccupations modernes.


Le rodéo : tradition ou barbarie ?

Le débat sur le rodéo est loin d’être clos. D’un côté, les défenseurs de cette pratique la considèrent comme un pilier de l’identité australienne.

« Abolir le rodéo reviendrait à effacer une partie de notre culture », argumentent-ils.

De l’autre, les militants pour les droits des animaux dénoncent une tradition qu’ils jugent archaïque et cruelle.

L’aspect économique joue également un rôle clé.

« Le rodéo génère énormément d’argent, ce qui complique son abolition », souligne Svetlana.

Cette tension entre tradition, business et éthique soulève des questions complexes, sans solution évidente.


Un avenir incertain

Face à ces enjeux, l’avenir du rodéo reste incertain. S’il continue de captiver les foules, il doit aussi évoluer pour répondre aux attentes sociétales. « Peut-on préserver une tradition tout en respectant le bien-être animal ? » s’interroge Svetlana. Cette question, centrale au débat, reflète le défi auquel le rodéo est confronté dans les années à venir.

Article complet et photos de Svetlana Markoff à retrouver sur le site de Terra Cultura.

[VIDÉO]