A l’heure où la création d’une agence de la biodiversité vient d’être annoncée par le Président français, intéressons nous aux animaux d’élevage et au plus symbolique d’entre-eux, les vaches.
Incroyable, mais vrai ! Depuis un demi siècle, sur quatre-vingt races à la fin de la guerre, aujourd’hui une quarantaine de races de vaches ont disparu en France et une vingtaine d’autres sont menacées d’extinction.
Le grand public, comme de nombreux agriculteurs, l’ignore.
Dans son livre « A nos vaches » Philippe J. Dubois (interrogé dans cette chronique) analyse les raisons de ces disparitions :
« Charolaise, Limousine ou Blonde d’Aquitaine tiennent le haut du pavé des vaches dites à viande, tandis que le lait que nous buvons provient presque essentiellement des vaches Prim’Holstein, ou Montbéliarde, « usines à lait » déformées et usées par une sélection intensive. »
Beaucoup de variétés, jugées pas assez productives, ont été écartées et ont progressivement disparues, au nom de l’uniformisation.
Parmi les races à très petits effectifs, aujourd’hui menacées, Philippe Dubois évoque la Ferrandaise, la Mirrandaise, l’Armoricaine, la Flamande ou encore la Froment du Léon ou la Villard-de-Lans.
Philippe J. Dubois préconise quelques solutions pour éviter leur disparition et pour préserver la biodiversité, comme par exemple les utiliser pour l’écopaturage.
Comme il le dit « ces espèces de vaches menacées font partie de notre patrimoine à la fois naturel et culturel. »
Livre A nos vaches, inventaire des races bovines disparues et menacées de France par Philippe J. Dubois – sorti en 2011 aux Éditions Delachaux et Niestlé
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