samedi, décembre 7, 2024

La construction en paille : suite (dernière partie)

La paille a toujours été utilisée dans la construction. En mélange avec la terre sous forme de torchis, ou en chaume pour la couverture.

A partir de 1850, l’invention de la botteleuse à changé la donne. Ces grosses briques de paille pure sont en effet bien plus isolantes qu’en mélange avec la terre.

La première utilisation historique des bottes de pailles pour un bâtiment date de 1886 dans le Nebraska. C’était une école.

Les bottes étaient alors utilisées sans ossature de bois verticale, selon la méthode naissante des « murs porteurs », dite Nebraska.

Il faut attendre 1973, avec la publication d’un article décrivant cette technique, pour que l’utilisation des bottes de pailles comme matériaux de construction se repende à partir des États Unis d’Amérique outre Atlantique.

En Europe, il faudra attendre 1921 pour qu’une publication de « La science et la vie » N°56 démontre au public la pertinence de la mise en œuvre de ce matériaux dans le bâtiment. Mais au lendemain de la première guerre, contrairement à l’Allemagne exsangue, l’état Français mise sur l’industrialisation de la construction et le « tout béton ». Les savoirs-faire ancestraux des bâtisseurs, (jusqu’alors éco-constructeurs! ) commencent alors malheureusement à se dévaloriser.

La construction en bottes de paille redémarre en France dans les années 1980 grâce aux travaux des Québécois Louis GAGNE et François TANGUAY. Les bottes sont alors maçonnées à la verticale. Ces maçonneries traversantes créant des ponts thermiques et des zones de condensation, la méthode « GAGNE » n’as pas perdurée.

En raison du savoir faire des charpentiers français, ce sont les méthodes poteau poutre et ossature bois qui se sont ensuite répandues dans notre pays grâce aux auto-constructeurs et quelques pionniers.

De nos jours on estime le nombre de bâtiment en botte de paille en France à environ 3000 réalisations comportant maisons individuelles, habitats collectifs et ERPs. Plus de 150 artisans, architectes, bureaux d’étude et plusieurs PME (type scop) se sont spécialisés dans ce type de construction. Nombreuses sont les personnes désirant se former à cette technique, car la demande du public est bien plus importante que l’offre proposée par les professionnels.

(Source Réseau Français de la Construction en Paille)

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