samedi, octobre 5, 2024

Journal de l’environnement: où iront les réfugiés climatiques?

Une question domine l’actualité de l’environnement cette semaine: « qui veut des réfugiés climatiques?« . C’est le site web le journal de l’environnement qui s’interroge. Tout est parti du refus d’un tribunal néo-zélandais d’accorder l’asile à un homme originaire des îles Kiribati en Océanie. Il demandait à être reconnu comme un réfugié climatique. La raison de ce refus est simple, explique le spécialiste des migrations et de l’environnement, François Gemenne sur l’Express.fr, « en terme de droit international ce statut n’existe pas« . Pourtant ce phénomène risque de se reproduire à l’avenir. « Les événements climatiques sont aujourd’hui l’un des premiers facteurs de migration« , relève François Gemenne et l' »on parle de 200 millions de déplacés climatiques en 2050« .

Principaux concernés, les habitants des atolls: Maldives, îles Salomon, îles Kiribati… On se souvient du conseil des ministres sous-marin organisé par le président des Maldives en 2009 pour alerter l’opinion internationale. C’est ce même dirigeant qui a constitué un fonds en vue d’acheter des terres à l’Australie pour son peuple le moment venu. Car une fois que les eaux auront monté et recouvert ces archipels qui culminent à une dizaine de mètres à peine, il ne restera plus qu’à fuir.
Le président des îles Kiribati réfléchit sérieusement à une autre solution qui s’appparente à de la science fiction: construire une île artificielle capable d’accueillir des dizaines de milliers d’habitants. Le journal britannique Telegraph décrit le projet conçu par une société japonaise. Une sorte de « feuille de nénuphar » sur laquelle se dresserait une tour qui accueillerait logements, bureaux et commerces (voir photo), le « puits central serait réservé à la culture des fruits et légumes« , enfin le plateau central serait destiné aux champs, forêts et autres plages… Seul hic: le coût qui s’élève à près de 400 milliards d’euros. Plus raisonnablement, les habitants des Kiribati devront fuir vers des terres émergées le moment venu. Et il faudra s’attendre à un exode massif dans le Pacifique et l’Océan indien, en espérant que d’ici là un statut particulier aura été créé pour ces réfugiés sans terre.

Combien d’énergie faut-il dépenser pour obtenir un plein d’essence? Un litre de lait? Une boîte de petit pois? Cette énergie invisible c’est ce que l’on appelle l’énergie grise. C’est « toute la consommation d’énergie qui n’apparaît pas directement sur nos factures« , résume le chercheur Lucas Chancel sur Terraeco.net. On la calcule en analysant les différentes étapes de conception d’un produit ou d’un service de l’extraction de la matière première à la mise à disposition pour le client. « L’énergie grise nous donne une vision plus juste de notre dépendance énergétique« , explique Lucas Chancel. Les chercheurs commencent d’ailleurs à la préférer au bilan carbone pour calculer le véritable impact écologique et énergétique d’un objet.
C’est le cas de deux associations bruxelloises Inter-Environnement Bruxelles (IEB) et l’Association du Quartier Léopold (AQL). Elles ont voulu évaluer le véritable bilan environnemental des destructions-reconstructions d’immeubles de bureaux dans le centre de la capitale belge. Trois projets ont été ainsi passé au crible énergétique. Il en ressort qu’il est parfois moins coûteux en énergie de rénover un bâtiment que de le raser pour en reconstruire un aussi économe soit-il en énergie. On retrouve le même cas de figure pour une voiture. « Si l’on réfléchit en termes d’énergie directe, il paraît judicieux de changer de voiture tous les trois ans« , explique Lucas Chancel. Le but étant de réduire les émissions de CO2. Mais « si l’on introduit l’énergie grise, [ce
modèle] peut devenir contreproductif. »
Voilà de quoi chambouler nos perceptions et nos petites cellules grises.

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