vendredi, décembre 6, 2024

Paul Watson: le pirate défenseur des baleines

Qui a vu Paul Watson ?

Celui que l’on surnomme le « pirate écolo », le canadien Paul Watson, a lancé sa 9e campagne en Antarctique contre les chasseurs nippons de baleines. Equipé de quatre navires, d’un hélicoptère, de trois drones et accompagné d’une centaine de personnes engagées pour la bonne cause, celui que l’on surnomme « le capitaine » a quitté Melbourne le 5 novembre.

Paul Watson n’est pas un activiste comme les autres… Défenseur des baleines et des animaux marins depuis quarante ans, il est le Fondateur de l’ONG écologiste la plus combattive au monde, Sea Shepherd (ou « berger des mers ») qui a affronté depuis 1977 les baleiniers soviétiques ou japonais, les Canadiens traqueurs de bébés phoques et autres braconniers sur toutes les mers du globe…

A 61 ans, Paul Watson est aussi un des fugitifs les plus recherchés au monde. Interpol a lancé un mandat d’arrêt contre lui. Il est recherché par le Costa-Rica, où il est accusé d’avoir mis en danger un équipage lors d’une opération contre la chasse aux requins en 2002. L’Allemagne a aussi une dent contre lui. Arrêté en mai dernier à l’aéroport de Francfort, il s’était enfui en juillet en dépit d’une assignation à résidence. La cour d’appel de Francfort s’était alors prononcée pour l’extradition vers le Costa Rica du militant écologiste en fuite.

Watson a alors expliqué avoir mis quatre mois pour rejoindre l’Australie en traversant « deux océans et un nombre incalculable de rivières, franchissant trois chaînes de montagne, un désert, des lacs et des dizaines de villes ».

Paul Watson est désormais obligé de vivre sur un bateau, peut-être jusqu’à la fin de ses jours…

« Je foule à nouveau le pont du Steve Irwin, un des navires de la flotte de Sea Shepherd engagée dans le Pacifique sud », s’est réjoui Paul Watson, le 4 décembre dernier sur le site de l’ONG. « J’ai un équipage formidable et notre bateau fait route vers l’Antarctique ».

Cap sur le Pacifique sud où le Canadien a bien l’intention de contrarier les baleiniers japonais, avant qu’ils atteignent le sanctuaire des baleines dans l’océan Austral.

Officiellement, les activités de la flotte nippone dans l’Antarctique sont destinées à la «recherche scientifique», une pratique tolérée par la Commission baleinière internationale qui interdit la chasse commerciale au cétacé depuis 1986. Les autorités japonaises affirment que cette pêche fait partie intégrante de la culture nippone.. Pourtant, la viande de baleine termine sur les étals.

« Le Japon finira par renoncer », selon Paul Watson. «M

ais nous retournerons en mer l’an prochain et l’année suivante, et les autres années aussi, jusqu’à la fin de la pêche à la baleine».

Pendant ce temps, la Corée du Sud confirmait le 5 décembre, qu’elle abandonnait officiellement son projet controversé de reprise de chasse à la baleine, annoncé l’été dernier et immédiatement condamné par de nombreux pays.

Actuellement, seuls trois pays chassent officiellement la baleine : le Japon, la Norvège et l’Islande.

Une pêche dite « de subsistance » est également autorisée chez plusieurs peuples indigènes dans le monde.

Retrouvez cette chronique sur www.frequenceterre.com

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