Un Tribunal International de la Nature a récemment vu le jour pour en finir avec l’impunité des criminels de notre planète
Extravagance écologiste ou instance indispensable ?
Aujourd’hui l’ « écocide » – ou crime contre la nature – fait son entrée dans la cour des grands.
Le Tribunal International de la Nature a été initié lors du symposium international Quelles sont les voies pour une planète viable ? qui s’est tenu l’automne dernier à Quito, en Équateur, après la conférence de Rio + 20.
Il a officiellement été lancé le 7 décembre 2012 par Alfredo Pena Vega (directeur scientifique de l’Institut international Politique de civilisation) et Philippe le Gonnidec, fondateur de SOS-21.
Ce Tribunal vise à attirer l’attention des gouvernements et des opinions publiques sur les menaces graves qui pèsent sur l’environnement, la nature et sur toutes les formes de vie ainsi que sur leurs répercussions sanitaires, économiques, sociales et culturelles portant atteinte aux générations futures.
Il fonctionnera sur le modèle du Tribunal Russell fondé en 1966 pour juger les crimes de guerre au Vietnam et qui a été le précurseur de la Cour pénale internationale. Il examinera les plaintes qui lui seront soumises et prononcera un verdict que les victimes pourront utiliser devant les tribunaux nationaux ou internationaux.
En outre, il devrait pouvoir appuyer ses jugements sur une directive européenne (actuellement en projet) qui, si elle est adoptée, reconnaîtra le crime d’écocide que la Cour pénale internationale sera habilitée à juger.
Le Tribunal International de la Nature agit selon 4 grands axes :
– Il examine les réclamations soumises, à la suite d’une grave atteinte à l’environnement.
– Il prononce une condamnation morale, après examen du dossier et consultation populaire, en respectant les droits de la défense des personnes mises en cause.
– Il explique comment de tels crimes peuvent être évités, à l’avenir
– Il sensibilise les populations à la prise de conscience et à la protection de l’environnement.
Les fondateurs de ce tout jeune Tribunal préviennent que son fonctionnement reposera sur la participation active des réseaux sociaux qui se chargeront de contribuer aux décisions du Tribunal et de les diffuser.
Le Tribunal International de la Nature est déjà soutenu par de nombreuses personnalités dans le monde comme Boutros Boutros Ghali, Raoni, Daniel Cohn-Bendit, Nicolas Hulot et Jean-Marie Pelt.
Tous les acteurs sociaux qui se considèrent menacés ou qui veulent s’engager pour l’avenir de la planète et des générations futures pourront retrouver cette chronique sur www.frequenceterre.com
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