Les chauffeurs de taxis s’énervaient déjà de la concurrence des voitures avec chauffeur, alors que dire des taxis sans chauffeurs…
C’est pourtant bien l’expérience qui va être tentée à Milton Keynes, ville moyenne entre Londres et Birmingham à partir de 2015, où ce sont les GPS qui vont remplacer les aimables professionnels de la profession.
Ces pods, comme on les appelle, ressemblent à des bouts de rame de métro, mais vont rouler sur la route et non sur des rails. Produites par l’entreprise Ultra Global, ces véhicules électriques vont être guidés par des GPS et des capteurs anti-collision pour éviter tout accident avec des piétons ou des véhicules. Leur vitesse approche les 20km/h. Elles se rechargeront lorsqu’elles s’arrêteront à une station pour laisser descendre et charger d’autres passagers. Dans ces véhicules high tech, 2 personnes pourront prendre place avec bagages, bien qu’au début de l’expérience, elles seront conduites par un chauffeur pour ne pas affoler les autres automobilistes.
Mais quand le système sera autonome, le temps du trajet pourra être occupé par les clients à consulter leur mail, écouter de la musique ou lire les informations. C’est le véhicule qui s’occupera de la gestion de la circulation grâce à des caméras et ces fameux capteurs anti-collision.
Ce sont bien sûr des véhicules test, nécessaires pour déterminer s’ils sont plus ou moins sûr que les taxis avec chauffeurs, et s’ils réduisent le nombre d’accidents.
Une centaine de ces taxis a été commandée pour effectuer les trajets entre la gare de Milton Keynes, le centre-ville et les bureaux.
Des voies propres vont leur être attribuées dans un premier temps, avant qu’ils prennent leur place dans le trafic.
Le budget de ce test grandeur nature est évalué à 76 millions d’euros, sur une durée de cinq ans.
Les voitures sans chauffeur, c’est une chose déjà vue en Californie, certes, et sans problème apparent, puisque, par exemple la Google Car affiche déjà 300 000 heures de route sans chauffeur. Mais on a déjà vu cela aussi à l’aéroport de londres Heathrow, bien que là encore ce soit sur des voies réservées.
Les avantages avancés de ce moyen de transport, c’est d’abord l’écologie via la motorisation électrique, mais aussi un faible coût pour l’utilisateur, et surtout l’accidentologie de cause humaine quasi inexistante. David Willets, le ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche anglais s’est réjoui de cette nouvelle expérience : « Notre objectif est de voir si les voitures sans chauffeurs peuvent réduire le nombre d’accidents de la route. Ces voitures ne se saoulent pas, ne prennent pas de drogues. » Il aurait même pu rajouter qu’elles ne vous insultent pas et ne vous font pas peur au volant, quitte à se mettre toute la profession des taxis à dos. Si l’expérience réussit, bien sûr, d’autres villes anglaises pourraient être tentées de les intégrer.
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