Et pan, la voiture électrique vient de se prendre une bonne petite claquette sur le museau ! La principale agence environnementale française, l’ADEME, a sorti fin novembre une étude qui met en doute les qualités écologiques des voitures électriques.
Etrange ? Pas tant que cela. L’ADEME a fait l’effort de considérer le cycle énergétique des véhicules dans leur ensemble, et cela montre les limites des avantages du véhicule électrique. Le point noir concerne l’origine de l’électricité.
L’étude de l’ADEME explique qu’en France, une voiture électrique doit atteindre 50 000 km pour prendre vraiment l’avantage sur la voiture thermique.
Son talon d’Achille, c’est qu’elle a été produite dans une usine qui émet plus de CO2 que celle de la voiture thermique. Cela vient du mode d‘extraction des métaux qui composent sa batterie.
Ce n’est qu’ensuite, à l’usage, que la voiture électrique rattrape son retard en utilisant l’électricité produite par nos centrales nucléaires, qui n’émettent que très peu voire pas de gaz à effet de serre. Elle génère bien des déchets radioactifs, mais qui ne sont pas comptés dans l’émission de gaz à effets de serre.
Selon cette étude de l’ADEME, sur le cycle de vie moyen estimé à 150 000 km pour les performances actuelles, la voiture électrique va émettre 10 tonnes de CO2, contre 22 tonnes pour une diesel, et 27 pour une essence.
Mais dès qu’on donne un coup d’œil chez les Allemands, ces chiffres prennent du plomb dans l’aile.
Chez nos voisins d’outre-rhin où l’électricité est issue à près de moitié du charbon, technique très émettrice de CO2, les chiffres de la voiture électrique se cassent la figure.
Les émissions de CO2 d’une voiture électrique seront plus importantes qu’une voiture thermique jusqu’à 100 000 km. Cela veut dire qu’il faudra attendre les 100 000 km de votre voiture élcetrique en Allemange pour qu’elle récupère sa supériorité sur les voitures diesel ou essence.
Cette étude comparative en Allemagne fait dire aux chargés de cette étude pour l’ADEME que “Le bouquet électrique de la phase d’usage a un impact majeur sur le potentiel de changement climatique”.
Et mis à part en France, la production électrique est largement basée sur le charbon sur l’ensemble du monde.
Ce qui veut dire qu’en Pologne où 86 pour cent de la production d’électricité est à base de chrbon, la voiture électrique devient un non-sens complet.
Par ailleurs, il reste toujours le point noir que représente l’exploitation du nickel ou du cobalt entrant dans les batteries, qui peut contribuer aux pluies acides,.
Ce qui amène à la conclusion que la voiture électrique reste une bonne arme pour limiter la pollution locale, et pour réduire l’épuisement des ressources fossiles, selon les experts de l’ADEME. Mais que la production de l’électricité et les techniques d’extraction des métaux pour fabriquer les batteries doivent évoluer avant d’ériger la voiture élctrique en réel modèle d’écologie.
Podcast: Download
– Favorable au VT en prenant la norme EURO 6 (Démarrage 2015) comme base de calcul des émissions.
– Défavorable au VE en ne tenant pas compte du recyclage des batteries qui fera forcément baisser les extractions de matière première .
– Favorable au VT en ne chiffrant pas le cout pour la société dû à l’empoisonnement par NOX et autres rejets directement en agglomération (Là ou nous sommes les plus nombreux)
– Défavorable au VE en ne tenant pas compte de la bascule imminent vers des technologies du type Zinc-air (avant 5 ans), rendant obsolète le lithium responsable de tous les maux du VE.
Bref pas complet.