Antoine a 22 ans et quand il voyage il ne va presque jamais à l’hôtel.
Cet étudiant lillois est inscrit sur des réseaux de partage de logement, le plus connu est couchsurfing, qui lui permettent de trouver une chambre, un lit ou un canapé chez des hôtes accueillants dans tous les pays où il se rend. Et pour lui les avantages sont nombreux
« Les rencontres, les partages d’expérience, la gratuité, le fait de pouvoir élargir son réseau d’amis. Le but principal ça reste de pouvoir héberger des gens chez qui on a pu aller. »
Partage, réciprocité, échange… ces principes sont le fondement de l’économie collaborative.
L’idée est simple: pas besoin de posséder pour utiliser… l’heure est la mutualisation. En période de crise, l’idée se décline à l’infini. Covoiturage, vélos ou autos en libre service, échanges de savoir-faire, trocs de livre ou de vêtements… tous les secteurs de la consommation sont concernés.
Antoine est aussi inscrit sur le site c
ohébergement.com qui se veut une alternative au couchsurfing. La différence est que les personnes accueillies viennent dans un but bien précis. Le fondateur de cohébergement.com, Liva Lhomme
« ça peut être un entretien d’embauche, une visite d’appartement, un festival, un concert de rock… C’est un objectif qui est loin de son domicile et qui nécessite un hébergement. C’est pas venir chez la personne juste pour profiter de son hospitalité. »
Et dans ce cas, les hôtes sont en droit de demander une participation financière qu’ils fixent librement. Le séjour reviendra toujours moins cher qu’à l’hôtel pour un accueil comme à la maison. Et les exemples de logements collaboratifs sont nombreux. Sur la base du troc comme l’échange de maisons ou en location: une chambre chez l’habitant dans toutes les villes du monde et à tous types de prix. C’est le concept développé par le site américain Airbnb ou le français Sejourning.
Et pour les amoureux de la tente ou du camping-car, des solutions collaboratives existent. Camping à la ferme est un réseau d’accueil chez des agriculteurs. Un autre site, campedansmonjardin.com propose depuis peu de mettre en relation les campeurs et les propriétaires de terrain… Olivier Dufour fondateur du site campedansmonjardin.com
« C’est une philosophie d’échange, de convivialité, de mise en relation entre particuliers. Pour ceux qui ont des jardins qui veulent se rendre utiles, disséminer leur savoir sur leur région et de l’autre côté des campeurs qui sont en recherche de solution d’hébergement plus authentiques que celles qui existent. »
Seul défaut de ces sites chez l’habitant: les grandes variations de prix. Qu’il s’agisse d’une chambre ou d’un coin pour poser une tente, la gratuité se fait rare. Les hôtes ont bien compris qu’ils pouvaient gagner de l’argent et faute d’encadrement, les abus sont nombreux. Une participation pour l’eau et l’électricité est normale, mais rappelons que la convivialité, elle, ne se paie pas.
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