vendredi, décembre 6, 2024

Journal de l’environnement: qui sont les climatosceptiques?

Dans l’actualité de l’environnement cette semaine on s’intéresse aux climatosceptiques. Des douteurs professionnels qui réapparaissent régulièrement dans les médias pour dénigrer les grands rendez-vous environnementaux: on les a notamment vu à l’oeuvre au moment de la publication des résultats du Giec, ils étaient à l’affût pour la conférence de Varsovie. D’où cette question qui en appelle une seconde: qui sont les climatosceptiques et quel est leur but?
Un article sur Slate.fr nous donne un premier éclairage: « Dans la famille climatosceptique, on trouve des scientifiques conservateurs, familiers des lobbys industriels, d’autres qui dézinguent le Giec parce qu’ils n’y retrouvent pas leurs conceptions du réchauffement climatique, d’autres encore qui voient dans la controverse un moyen de rester en scène« . L’auteure Anne de Malleray y démontre les liens entre certains sceptiques américains et les lobbys industriels « opposés à l’interventionnisme étatique » en matière de climat. Il y a aussi ces scientifiques absolument pas spécialistes du climat mais qui assènent leurs analyses. C’est le cas de notre Claude Allègre national qui s’est brillamment illustré en géochimie terrestre mais jamais dans l’étude du climat. Sur le site Bastamag.net, Antonin Pottier, chercheur en économie de l’environnement au Cired résume : « la plupart des travaux des climatosceptiques qui contestent l’existence du réchauffement climatique n’arrivent jamais à publication parce qu’ils ne sont pas sérieux. »

Et pourtant ils parviennent à se faire entendre et jouissent même parfois d’une certaine complaisance dans les médias. Le journaliste français Sylvestre Huet, cité sur Le Monde.fr, l’explique très bien : « Entre un mensonge simple et une vérité compliquée à démontrer, c’est le menteur qui l’emporte. » Le problème vient de la différence entre le temps scientifique et temps médiatique expliquent Thierry Libaert (professeur en sciences de la communication à l’université catholique de Louvain) et Dominique Bourg (professeur en humanités environnementales à l’université de Lausanne) Tous deux signent une tribune dans Le Monde intitulée « Faut-il débattre avec les climatosceptiques? » La réponse est oui mais à partir du moment où tous les débatteurs respectent les mêmes règles.
Quant à la complaisance supposée des médias, Slate.fr fait réference à l’ouvrage « Marchand de doute » de Naomi Oreskes qui montre comment les lobby américains jouent sur l’impartialité de la presse pour donner aux théories climatosceptiques un écho bien plus grand que celui que leur qualité leur permettrait de recevoir.

Alors y aura-t-il toujours des climatosceptiques? Pas sûr nous dit Le Monde. Dans un article paru fin septembre, le journal relève que « le déni du réchauffement [causé par l’Homme] semble promis à disparaître avec les nouvelles générations. » Selon une récente enquête aux Etats Unis, « 66 % des jeunes estiment que le changement climatique est un problème réel qui doit être traité. »
Reste donc à le traiter. Et c’est peut-être au moment de faire des sacrifices que le scepticisme réapparaitra de plus belle.

10 Commentaires

  1. Je me disais mais « quelle arrogance » et puis j’ai compris la nature du site.

    Qu’un site de communication ciblé critique la communication d’autres … bref, bye !

  2. Il s’agit d’une revue de presse, ce sont donc des articles documentés que j’ai cités.
    Quant à l’arrogance, la seule que je puisse confesser est d’oser recontextualiser les déclarations et les prises de position des climatosceptiques.
    Bonne journée

  3. Les sceptiques, ou plutôt les autruches qui ne veulent pas voir la réalité en face, sont ceux qui refusent de considérer que les modèles numériques, réfutés par les observations depuis 17 ans, sont faux et qu’il faut les mettre à la poubelle et revoir sa copie…

    • Je crois, cher monsieur, que ce sont surtout les résultats des scientifiques et les rapports du GIEC qui vous dérangent, et non l’inverse. Vos soit-disant 22 vérités sont un amalgame d’affirmation non sourcées, de hoax pourtant largement réfutés et d’idéologie anti-science climatique. Ce n’est pas très sérieux !

  4. Pour étudier le climat il faut avant tout être un physicien. Car le physicien sait que le modèle radiatif avec rétroaction est une ânerie, qui repose sur de mauvaises applications des lois du corps noir…

  5. il est vrai qu’il est compliqué de démontrer qu’une température continue de monter quand elle est stable depuis 12 ans 🙂 !

  6. Soyons sérieux. La climatologie est une science, pas un conglomérat d’idéologies politiques. Les clomato-sceptiques en font d’ailleurs la preuve puisque leurs cibles ne sont pas la science, domaine sur lesquels ces derniers sont bien incompétents, mais une certaine idéologie (pour ne pas dire complot) qu’ils croient entrevoir dans les résultats scientifiques. En somme, ces ‘climate deniers’ sont-ils incompétents ?

    http://www.traqueur-stellaire.net/2014/06/climatosceptiques-incompetents-rechauffement-climatique/

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