mardi, mars 19, 2024

Barrage de Sivens : qui décide quoi ?

Barrage de Sivens : qui décide quoi  ? Un élu de la République se désolidarise et il nous explique pourquoi. Oui, il a voté pour des études et des réalisations de réserves d’eau. mais son vote comportait des préalables pour ne pas dire des conditions. Les projets de barrage ne devaient pas empiéter sur des zones remarquables à fort enjeu patrimonial, dont les zones humides  et c’est le cas pour Sivens . Ces mêmes projets devaient être pensés au profit d’un modèle agricole, respectueux du milieu et des eaux tant sur le plan qualitatif que quantitatif. Il ne s’agissait donc pas de participer à la dévastation des équilibres. Il s’agissait bien d’un financement public pour lequel les élus se sont exprimés clairement et il y avait des préalables. Ils n’ont, semble t-il, pas été respectés. C’est ce que nous indique Benoît Biteau, vice président du Conseil Régional Poitou Charentes et Administrateur de l’Agence de l’Eau Adour – Garonne. Le conseiller régional Benoît Biteau a lui-même écrit puis voté ces préalables, comme ses collègues de l’Agence Adour Garonne.
Selon Benoît Biteau, des financements étaient attendus et ils devaient être utilisés dans un temps donné, ou être perdus. Le Conseil Général du département concerné a donc autorisé le début des travaux. Ce serait là, l’erreur et le début des dérapages sur ce dossier. Au-delà des personnes concernées par les décisions à prendre, n’y aurait-il pas un problème avec la complexité du système décisionnel sur de tels dossiers  ? C’est une question que l’on peut se poser au-delà de la recherche de responsabilités plus individuelles. Les dates limites de financement ne pouvaient-elles pas être simplement repoussées en attente des dernières décisions à prendre sur les préalables  ?

Dans les temps à venir et sur tous les sujets liés à la gestion de l’environnement, la question se posera à nouveau. Quelque soit notre positionnement sur tel ou tel sujet, il nous faudra tous apprendre à mieux gérer de telles situations. Car enfin, il s’agit bien de notre avenir commun qui se dessine ainsi et qui n’exige pas que la violence soit la réponse aux problèmes rencontrés.

 

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