mardi, mars 19, 2024

Nous n’irons plus là-bas

Tunisie. Turquie. Egypte. Ethiopie. Maldives. Mali. Kenya. Indonésie.

Vigilance renforcée. Pays à éviter. Mots étranges pour qui a eu la chance d’y aller.

Faire un safari au Kenya. Marcher dans le sud tunisien. Découvrir les temples de Karnak. Se baigner dans l’Océan Indien.

Moi qui voulais voir les Dogons. Aller à Tombouctou. Retourner à Istanbul ou au Caire.

Impossible. Dangereux. Pourquoi ? Les conflits. Les guerres. Les terroristes. Les islamistes. Les barbares.

Qui rendent leurs pays infréquentables. Affament les populations. Je me souviens des Egyptiens, déjà si pauvres. Pour eux, le tourisme, c’était l’aubaine. De quoi manger un peu.

Je me souviens des Kenyans. Ils nourrissaient leurs familles pendant des mois grâce aux touristes.

Et puis, plus rien. Des hôtels vides, des restaurants vides près du Sinaï. Personne dans les rues de Dahab, personne sur les plages de Diani, personne au marché de Douz. Des plages désertes. Des déserts… déserts. Plus de safaris à Tsavo ou à Amboseli. Plus de croisières sur le Nil.

Sur le site du Quai d’Orsay, la liste est longue de ces pays. Yémen, Mauritanie, Maroc, Sénégal, Algérie, Niger, Israël. A éviter. Ou se méfier.

C’est vrai, la Syrie, certains endroits en Turquie ou l’Irak ne sont pas des destinations à privilégier pour ses vacances.

Bien sûr, on peut se consoler avec l’argument écologique. A force d’avoir construit des piscines et de grands complexes hôteliers partout, la Tunisie l’a payé. Cher. Les palmeraies, qui faisaient travailler des centaines d’ouvriers,  sont aujourd’hui asséchées.

L’embouteillage des bateaux sur le Nil créait toutes sortes de pollutions.

Sur les plages du Kenya, les hôtels sont à l’abandon et la rouille les a envahis. Les singes qui comptaient sur les touristes pour manger se retrouvent perdus et affamés.

Mais les priorités sont ailleurs.

Plus de tourisme de masse ? Plus de tourisme du tout. Personne n’a envie d’être visé par une arme sur une plage en plein été.

La liste est longue de ces pays où l’on ne va plus car on y tue.

Est-ce qu’on pourra y retourner ? Sans doute quand les fous sanguinaires, les guerriers effrénés et les massacreurs en tout genre seront partis. Ou morts. En attendant de revoir les beautés de Pamukkale, Matmata ou Karnak, il y en a d’autres qui s’offrent à vous. La Birmanie, l’Argentine, la Colombie, le Costa Rica… Mais dépêchez-vous !

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