lundi, décembre 9, 2024

Droits de l’homme : 70 ans après, un combat toujours d’actualité

C’était le 10 décembre 1948. Au Palais de Chaillot, à Paris, la Déclaration universelle des droits de l’Homme (DUDH) était adoptée par 48 des 56 pays alors membres de l’ONU.

Ce texte, fondateur pour le combat en faveur des droits humains, s’ouvre sur un préambule affirmant un idéal commun à atteindre par tous les peuples et toutes les nations”.

Elaboré au sortir de la seconde guerre mondiale, le texte s’impose à tous les Etats et protège tous les êtres humains contre toutes les discriminations. Il garantit le droit à la vie, à la dignité, à l’égalité, à la sécurité, à la santé, à la liberté d’expression et d’opinion, à l’éducation et à une justice équitable.

Mais ce n’est pas un texte de loi. La déclaration, retranscrite dans plus de 500 langues, a été voulue non contraignante pour les Etats afin de pouvoir être adoptée rapidement. Elle traduit un idéal de justice et de liberté.

Cet idéal à atteindre a été renforcé par un ensemble de textes de droit international qui ont été signés ou ratifiés par la majorité des États membres de l’ONU. Ils permettent, eux, de revendiquer ces droits et de poursuivre ceux qui ne les respectent pas.

Les 30 articles du texte exposent l’ensemble des droits civils, politiques,sociaux, économiques et culturels inhérents à toute personne humaine. Des droits inaliénables, interdépendants et universels.

70 ans après, l’idéal de la déclaration reste encore un objectif à atteindre.

Les violations des droits humains sont multiples et des millions de personnes à travers le monde ne jouissent toujours pas ces droits et de ces libertés.

Emprisonnement de militants des droits de l’homme ou de journalistes, populations civiles en insécurité permanente dans les pays en guerre, traitement inhumain des réfugiés dans les pays d’accueil, l’actualité regorge d’exemple de ces violations, sur tous les continents, sans exception.

En2018, de plus en plus de personnes se mobilisent pour agir en faveur de ces droits. Parce qu’il est impensable de vivre comme si ce qu’il se passe ailleurs sur le globe ne nous concernait pas. Mais ce n’est pas sans risque.

© Amnesty International

Pour célébrer ces 70 ans de la Déclaration universelle des droits de l’Homme et la faire vivre, les associations se mobilisent, à défaut de voir le gouvernement français les mettre à l’honneur. Parmi elles, Amnesty international a mis en avant 10 femmes. 10 défenseures des droits qui se mettent en danger pour défendre les droits humains.

Au Brésil, c’est Marielle Franco, conseillère municipale à Rio, qui est assassinée en mars 2018 parce qu’elle dénonçait les violences policières.

Les défenseurs des droits humains en danger

Au Kenya, c’est le peuple Sengwer qui s’élève contre leur expulsion de leur territoire naturel.

En Iran, c’est Atena Daemi, une militante pour l’abolition de la peine de mort,qui est emprisonnée pour avoir manifesté et distribué des tracts.

En Egypte, c’est Amal Fathy, mère de famille de 33 ans, qui a été condamnée à deux ans de prison pour avoir dénoncé, dans une vidéo, le harcèlement sexuel.

En Ukraine, au Venezuela, au Maroc, en Inde, d’autres citoyennes paient cher leur engagement pour un monde respectueux des droits universels.

A travers un numéro spécial de son journal La Chronique et une déclinaison sur son site Internet, Amnesty International revient sur la genèse de la Déclaration universelle, et met en lumière certains territoires où la notion de droits humains n’est encore qu’une chimère.

Fin octobre, à Paris, 150 hommes et femmes venus du monde entier sont venus, sous l’égide d’Amnesty, pour échanger sur leur expérience et pour imaginer les stratégies d’action pour faire vive l’universalité des droits humains. 150 défenseurs qui ont dit leur inquiétude face à la répression et les dangers qui les menacent.

Amnesty International le clame haut et fort : “Il y a urgence à s’organiser en réseaux et à faire communauté, au-delà des frontières”.

Parce que faire triompher l’idéal des droits universel est une affaire de conscience collective. Il en va de la responsabilité de chacune et de chacun d’entre nous., et pour le bien de tous.

Pour aller plus loin :

 

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