jeudi, avril 25, 2024

Merci de changer de métier (en partenariat avec POUR)

Quel extraordinaire et surprenant livre publié par Z ou les Éditions de la Dernière Lettre sous le titre Merci de changer de métier et, avec en sous-titre, « Lettres aux humains qui robotisent le monde ».

Cette critique acérée et fort bien argumentée des nouvelles technologies est l’œuvre de Celia Izoard, journaliste et autrice au sein de la revue Z, qui publia déjà, entre autres, La liberté dans le coma. Essai sur l’identification électronique et les motifs de s’y opposer, Un futur sans avenir. Pourquoi il ne faut pas sauver la recherche scientifique, Le progrès m’a tuer. Leur écologie et la nôtre, La Tyrannie technologique. Critique de la société numérique.

C’est dire si on a affaire à une spécialiste du genre !

Ce nouvel ouvrage est une critique des nouvelles technologies au travers de leurs impacts sociaux et écologiques, plus particulièrement du futur véhicule autonome, et sa trame repose sur l’envoi de cinq lettres à des ingénieurs et directeurs de recherches, par exemple. Je vous laisse le soin de découvrir leurs éventuelles réponses. Époustouflant !

Cependant, sachez déjà que ce livre s’articule autour de constats majeurs pour le futur de notre société et, à certains points, sont déjà d’application, si j’ose dire.

Je cite un seul passage qui force à réfléchir à la problématique sous un aspect, je l’avoue, que je viens de découvrir à la lecture de ce livre « engagé » :

« Ce n’est pas un hasard si ce livre s’adresse d’abord aux ingénieurs.es du véhicule autonome. La voiture autonome est paradigmatique du mensonge de l’innovation : elle est systématiquement présentée comme ‘‘écologique’’, alors que son déploiement serait l’occasion de ravages inédits sur notre écosystème. »

Il y est question, je cite encore, de la « nouvelle lubie industrielle : fabriquer des voitures qui roulent toutes seules. Ou plutôt, qui roulent sans l’intervention de la personne au volant, mais avec l’appui de dizaines de capteurs embarqués, d’un lourd appareillage informatique, mais aussi de milliers d’antennes-relais permettant au réseau 5G de se déployer tout au long des routes. »

Bref, ce n’est pas d’un petit enjeu qu’il s’agit, mais d’une hypocrisie cachée par le faux vocable de « mobilité durable et connectée ». CQFD

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