jeudi, octobre 10, 2024

L’Ange de la Renardière de Paul Couturiau (Michel Lafon)

« Littérature sans Frontières » est une chronique de Pierre Guelff.

Quand, dans son « Prologue », l’auteur écrit : « Il y a tant de choses qu’on ne dit pas aux gens qui nous sont chers. Par pudeur. Par paresse. Par lâcheté. Je le déplore d’autant plus que j’ai appris, aujourd’hui, que les mots sont inutiles – il suffit de laisser s’exprimer les yeux », eh bien, on se dit que si la suite de l’ouvrage est de la même veine, il n’y aura aucun regret à passer quelques heures avec cette brique de près de 370 pages intitulée « L’Ange de la Renardière » signée par Paul Couturiau chez Michel Lafon.

« Une épopée familiale époustouflante », est-il encore annoncé.

J’avais déjà apprécié « L’Abbaye aux Loups » de cet auteur et sa manière de raconter une saga, alors, ce véritable chantre de la Lorraine mène, encore, les lecteurs dans cette belle région.

Nous sommes au cœur du XIXe siècle dans l’intimité de Lothaire de Bazelaire, maître de forges.

Alexandre, son fils, est de retour après plusieurs années d’études et d’apprentissage du métier, alors que Léopold, le fils aîné, claque la porte de la « Renardière » pour s’embarquer vers le Nouveau Monde, et que leur sœur, Marguerite, a été priée d’aimer son mari sous un autre toit !

Dans ce livre à l’extraordinaire couverture d’ambiance, on fait la connaissance d’un certain Gustave Bönickhausen dit Eiffel, qui deviendra célèbre grâce, entre autres, à sa tour parisienne.

Alexandre, passionné d’architecture, aimerait tant le seconder, mais son père a décidé qu’il deviendrait maître de forges comme lui.

À défaut d’œuvrer avec Eiffel, Alexandre transformera l’exploitation familiale en une entreprise capable de rivaliser avec les grandes entreprises mondiales. Un fameux défi et, par corollaire, un fameux livre concocté de main de maître… de l’écriture, qu’est Paul Couturiau.

Il va de soi, qu’une saga est également faite de moments intenses et intimes, de situations harmonieuses et conflictuelles, de personnages virevoltants et secrets, dont ne se lasseront pas les lecteurs, selon moi.

Et puis, par ci par là, quelques réflexions profondes distillées par l’auteur. En voici deux :

« Les assises de l’avenir sont les traditions du passé » et « Les êtres qui, en plus d’écouter, savent entendre ce qu’on leur dit appellent les confidences sans avoir à les rechercher ; surtout si, en plus d’entendre, ils savent se taire… »

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