Humeur verte : l’actu déjantée vue depuis Bruxelles, Capitale de l’Europe, par Pierre Guelff.
Il n’y a absolument rien de péjoratif en citant Hubert Reeves, comme étant un donneur de leçons, puisqu’il s’est retrouvé, il y a quelques jours, au Parlement européen devant 250 étudiants et qu’il répondait à leurs questions. L’astrophysicien, penseur des temps modernes et militant écologique engagé, s’adressa avec humilité à son auditoire et j’ai relevé quelques-uns de ses propos émanant d’un bon sens qui fait tellement défaut à nos décideurs, politiciens, économistes, industriels et, surtout, banquiers. « Notre monde merveilleux existe depuis des milliards d’années et chacun d’entre nous en fait partie, dit-il. Nous sommes tous des poussières d’étoiles ! Certes, on peut rêver mais il faut garder les pieds sur terre. Ainsi, il faut mettre la pression pour que les dirigeants tiennent leurs promesses. C’est pourquoi, je talonne Monsieur le président Hollande quant à la biodiversité ! Il ne faut pas laisser faire n’importe quoi avec le nucléaire, les OGM… et je donne le conseil suivant aux jeunes : soyez vigilants ! Ce que nous faisons aujourd’hui sur cette planète menacée aura un impact majeur dans le futur, or il faut que nos enfants et petits-enfants profitent aussi d’une vie convenable. »
À la question de savoir s’il était optimiste ou pessimiste quant à l’avenir de l’humanité, Hubert Reeves cita Jean Monnet, un des pionniers de l’idée européenne : « L’important ce n’est pas d’être optimiste ou pessimiste, c’est d’être déterminé à faire ce que l’on pense qu’il y a lieu de faire. » Hubert Reeves dit encore qu’il aime beaucoup la vie, propager la science, se promener dans la forêt, écrire des livres, écouter de la musique classique, mais qu’il faut, avant tout, respecter la liberté et le choix des autres.
Nos décideurs industriels, économiques et politiques ont-ils aussi entendu cet homme sage leur crier que si on continuait à vider les océans, par exemple, c’était foutu ?
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