mardi, mars 19, 2024

Qualité de l’’eau : un manifeste pour changer nos pratiques (rediff)

Quelle eau allons-nous laisser aux générations futures ?

Avec leur enquête « Qualité de l’eau –- Opération transparence« , la Fondation France Libertés et le magazine 60 Millions de consommateurs, pointent du doigt nos pratiques domestiques et agricoles qui mettent en danger durablement la qualité de la ressource en eau.

Car même si les techniques pourront toujours permettre de traiter l’eau distribuée, cela ne peut en aucun cas être pérenne. L’expérience bretonne dans le domaine du traitement de l’eau ne peut servir d’exemple à suivre.

Emmanuel Poilane, est le le directeur de France Libertés.

« En Bretagne, on a des solutions techniques qui sont trouvées qui font que l’eau du robinet est potable. Mais elle coute deux fois plus cher qu’ailleurs en France. Et en parallèle de cette amélioration de la qualité, il y a une dégradation très forte de la ressource avec notamment le problème des algues vertes que l’on ne peut solutionner. Actuellement on ferme les points de captage – dans le Morbihan, il ne reste que 3 points de captage pour tout le département… Les solutions trouvées ne sont donc pas pérennes ».

Il y a donc urgence à modifier nos pratiques et nos modes de vie. Des changements qui sont déjà en cours, localement, dans certaines collectivités.

Emmanuel Poilane.

« Grenoble, dans le cadre de la régie publique de l’eau, travaille depuis plus de 100 ans sur la préservation des zones de captage. Ils sont dans cette dynamique : faire en sorte que la qualité de l’eau reste parfaite et soit distribuée sans être beaucoup traitée… Il ya aussi des grandes villes comme Munich qui font un vrai travail avec les collectivités et les agriculteurs pour mettre en place des processus qui vont leur permettre d’avoir une ressource en eau protégée. »

Pour faire face à cette urgence, France Libertés et 60 millions de consommateurs publient un manifeste pour l’eau potable qui demande plus d’information, de solidarité et de concertation.

Emmanuel Poilane.

« Le manifeste demande d’une part, un meilleur partage des informations pour mieux comprendre les difficultés du service de l’eau en France et réfléchir aux changements nécessaires. Ensuite, il est nécessaire de remettre à plat les normes de qualité, car les normes actuelles ont été posées il ya plusieurs décennies à une époque où les activités humaines n’étaient pas les mêmes qu’aujourd’hui….

Le troisième point est la création d’un espace de solidarité sur les financements sur l’accès à l’eau et la protection de la ressource.

Enfin, nous demandons des assises de l’eau pour avoir une réflexion à long terme sur la gestion de l’eau, pour regarder à 30 ou 50 ans quel pourrait être le système à mettre en place pour préserver la ressource. »

Pour aller plus loin :

 

 

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