En ce vendredi 13 novembre 2015, au stade du Heysel à Bruxelles se déroulait un match de football amical entre la Belgique et l’Italie. Au-delà de toutes considérations religieuses, philosophiques, génératives et sportives, bien entendu, le match fut arrêté et tous les joueurs, arbitres, dirigeants, staffs, supporters belges et italiens… applaudirent à la 39e minute pour rendre hommage aux 39 morts et 454 blessés victimes du hooliganisme d’il y a trente ans. À l’époque, j’y étais déjà reporter et le souvenir de ce fléau du hooliganisme restera à tout jamais gravé dans ma mémoire. Alors que dans une véritable symbiose se déroulait cette « commémoration » à Bruxelles, au même instant, près du stade de France, puis dans les rues de la capitale française, des terroristes-kamikazes, autre genre de fléau du fanatisme, faisaient crépiter leurs kalachnikovs et sauter leurs bombes touchant des centaines de victimes innocentes.
Dans la salle de presse du stade du Heysel, Marc Wilmots, le sélectionneur belge, déclara aussitôt la rencontre terminée : «Je n’ai pas du tout envie de parler d’un match de football. Ce n’est rien à côté de ce qui se passe à Paris. J’ai une grosse pensée pour tous les Français, ça devient vraiment pénible…»
Ainsi, autant à Bruxelles en 1985, qu’à Paris en 2015, mais, aussi, en de nombreux autres endroits sur la planète, la vie libre est frappée de plein fouet, la tolérance et l’humanité bafouées.
Si Paris restera toujours la « Ville lumière », la tolérance restera éternellement le phare de l’humanité, malgré de très sombres périodes d’obscurantisme.
Petit à petit, le fléau du hooliganisme commença à être pris en considération par les autorités et les citoyens. Il fut, quand même, quelque peu éradiqué au fil du temps.
Tout en sachant que comparaison n’est pas raison, il reste à espérer un tel destin pour le fléau du fanatisme, dit « politico-religieux », selon des sources avisées, qui frappe à présent maintes régions du monde.
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