vendredi, avril 19, 2024

Victor Hugo vient de mourir de Judith Perrignon (Pocket)  

 

« Littérature sans Frontières » est une chronique de Pierre Guelff.

 Il y a un vieux général polonais qui vient aux nouvelles, puis le ministre des Affaires étrangères, des passants, des ouvriers et des ouvrières, qui ne sont pas les moins tristes, s’arrêtant un instant sur le chemin du travail et questionnent : « Comment va-t-il ? » Il, c’est Victor Hugo. Il est à l’agonie.

« Peuple et gouvernement s’unissent dans une même attente. Seules les guerres et les catastrophes ont cet effet », explique Judith Perrignon dans son roman historique « Victor Hugo vient de mourir » (Pocket).

La gazette catholique, « La Croix », regrette que le vieil homme de 83 ans, n’ait pas rallié le christianisme. À vrai dire, Victor Hugo resta fidèle jusqu’au bout à ses convictions.

La police et les services de renseignements sont sur les dents : surtout pas de drapeau rouge pour les commémorations !

Victor Hugo est mort le jour où Louise Michel refusa d’être graciée et qu’elle préféra rester six années en prison s’il n’y avait pas une amnistie générale pour tous les crimes politiques. Son crime ? Avoir manifesté pour les sans-travail et pillé trois boulangeries pour distribuer le pain aux misérables.

Les misérables, justement, Victor Hugo n’est plus à leurs côtés. Du moins, physiquement, car ses écrits, eux, resteront intemporels :

« Il était homme irrésolu qui fournissait les mots de la révolte, mais écrivait comme on recoud les hommes », spécifie l’auteure dans ce remarquable petit ouvrage consacré à « L’Immortel ».

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