vendredi, avril 26, 2024

« On n’élabore pas une société humaine sur des cadavres »

Une fois n’est pas coutume, c’est d’un média que je vous entretiens dans cette chronique. Et, pas n’importe lequel puisque, depuis 1961, date de sa fondation, il poursuit sa diffusion dans les dédales de la société.

Il s’agit du mensuel de l’Union Pacifiste qui, en ce mois de février 2019, en est à son respectable 566e numéro. Soit, des milliers de pages entièrement dévolues à prôner la paix, la fraternité universelle, l’arrêt des armements et des lobbies qui gravitent en compagnie de ces industries semant la mort et, bien entendu, de certains politiciens qui, comme des rapaces, s’alimentent copieusement à leurs mannes.

Si le ton de ce mensuel est forcément militant, parfois mordant et caustique, sans jamais être blessant ou vulgaire, à l’instar des dessins du regretté Cabu qui y collabora en tant que membre de l’association éponyme, des reportages développent un sujet en profondeur, comme le dernier numéro qui propose « Corée : le long chemin vers la paix », de Bernard Baissat, ancien journaliste à la télévision publique française, formateur à l’Institut national de l’audiovisuel et, encore, aujourd’hui, chroniqueur d’émissions pacifistes à Radio libertaire.

Ainsi, on apprend que si les Corées sont coupées en deux depuis des décennies, que des robots tueurs armés d’une mitrailleuse et d’un lance-grenades sont disposés, entre autres armes, j’allais dire « armes terrifiantes », mais c’est un pléonasme, toutes les armes sont terrifiantes, bref, disposées entre leurs frontières, une petite lueur de réunification pointe à l’horizon : « Il faudra attendre encore une génération, mais nous y arriverons », déclara un Sud-Coréen au reporter de l’Union Pacifiste.

Et, je ne désire pas clôturer cette rubrique sans oublier la citation qui orne systématiquement de sa richesse symbolique la une de la revue : « S’il m’était prouvé qu’en faisant la guerre, mon idéal avait des chances de prendre corps, je dirais quand même non à la guerre. Car on n’élabore pas une société humaine sur des monceaux de cadavres. » Signé Louis Lecoin (1888-1971), celui qui fit plier le président-général de Gaulle afin qu’il promulgue la loi en faveur de l’objection de conscience.

Plus qu’un symbole en vérité, une philosophie de Vie !

www.unionpacifiste.org

Musique :  http://www.michaelmathy.be/#music

 

 

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