« Il y a plus malin que la censure. Organiser le mensonge, empêcher que la vérité apparaisse s’approche du crime parfait. On assassine sur la place publique, mais en distribuant des bonbons à l’assistance, qui prend cela pour une communion solennelle. Mentir est parfois du grand art. » s’exclame Fabrice Nicolino dans Charlie Hebdo Spécial « 5 ans après ».
En effet, parce que ce G.M. était un écrivain notoire, côtoyant l’intelligentsia, chouchou de chroniqueurs littéraires, star grâce à ses ouvrages où il décrivait méticuleusement sa pédophilie depuis des décennies, paraît-il, Prix Renaudot en 2013…, eh bien, la presse, le monde de l’édition, la magistrature, les autorités policières, la Justice, les ministres de la Culture, la présidence française…, à de rares exceptions, laissèrent faire ce personnage.
Ils le laissèrent faire jusqu’il y a quelques semaines avec la publication du Consentement, d’ailleurs.
Aux yeux de la loi française, il s’agissait pourtant de crimes et, même, juridiquement d’aveux dans les livres, mais le dandysme et l’entre-soi mondain lui ouvraient toutes les portes.
Vers la fin de l’émission, il y eut comme un moment de vérité historique enfin exprimée quand François Busnel cita quelques noms prestigieux (Sartre, de Beauvoir, Foucault, Mitterrand…) et que se posa la question de savoir si tout était autorisé au nom de la liberté d’expression.
Pire que la censure et le mensonge, il y a également le droit de salir des enfants attribué au nom d’un copinage s’apparentant à un soutien intellectuel, voire à de la collaboration.
Et, comme le souligna François Busnel, ce n’est pas du complotisme que de dire cela.
Musique : Robot de Michaël Mathy.
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