jeudi, octobre 3, 2024

Virus ou la mort des oiseaux

Bien sûr, il va y avoir pléthore d’ouvrages consacrés au COVID-19, des essais scientifiques, des témoignages de soignants et de malades, de politiciens qui, la main sur le cœur, déclareront qu’ils ont « tout fait » pour enrayer le fléau, omettant de spécifier qu’ils avaient voté la réduction drastique du budget de la Santé et le démantèlement des hôpitaux du service public.

Cependant, s’il y a un livre à lire c’est Virus ou la mort des oiseaux de Dominique Persoons paru aux Éditions Deville. Pourquoi cet ouvrage-là ? Pour deux raisons majeures : parce qu’il a été écrit par un scientifique, plus précisément un chirurgien d’un hôpital public de Lorraine, ensuite parce qu’il recèle une particularité exceptionnelle.

Les 240 pages livrent une description insoupçonnée du commun des mortels, une description quasi chirurgicale, si j’ose dire, d’un récit aussi poignant que révélateur.

Le vocabulaire est à présent bien connu sur toute la planète : grippe contagieuse, dysfonctionnement, peur collective, chiffres des décès, interventions de ministres au JT de 20 heures, dont une excellence, ancienne lobbyiste d’une société pharmaceutique « véritable empire mondial qui règne sur le marché des antibiotiques et des compléments nutritionnels », précise l’auteur.

Le cas d’Armelle, 30 ans, en maison de cure, y est développé, celui de Sophie, infirmière, hospitalisée en pneumologie, la radiographie montrant ses poumons dans un piteux état, son cerveau l’est tout autant.

L’Est est sévèrement touché, on évoque une procédure Ebola, les soins intensifs sont débordés, les directives officielles sont contradictoires, la pandémie menace le monde car aucun médicament ne semble contrecarrer ce virus foudroyant « dix mille fois plus petit qu’un cheveu », commente Dominique Persoons.

Tout cela nous est connu, archi-connu, me direz-vous. Sauf, que ce livre est un roman, une fiction écrite en 2017, trois ans avant le COVID-19, donc. Un roman prémonitoire et qui, autre particularité, pousse à une réflexion profonde, essentielle, vitale, sur notre société : « Les hommes ont cessé d’écouter la Nature. Ils ont inventé le management qui est une pure violence. Dorénavant, rien ne pourra plus être fait qui ne soit en accord avec la Nature… »

Je peux aisément dire qu’avec Virus ou la mort des oiseaux, ceux qui, dans cette fiction transmirent le virus à l’être humain, le pangolin de 2017 en somme, toute ressemblance avec la situation actuelle n’est pas du tout fortuite !

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