vendredi, avril 19, 2024

Voyage à la découverte des dernières sociétés de femmes

C’est une promenade colorée à travers le Kenya, la France, la Chine, le Mexique et d’autres contrées encore qui vous ouvrira une porte sur un univers inhabituel dont les femmes sont le pilier, la colonne vertébrale.

« Ce sont des reines pleinement souveraines, et non des femmes de rois ».

Nadia Ferroukhi est l’autrice d’un superbe ouvrage «  Les matriarches » paru chez Albin Michel. Elle est photo-reporter et cherche à mettre en lumière ceux qui sont dans l’ombre et depuis plus de dix années elle parcourt le monde à la rencontre des sociétés de femmes.

Le propos de l’autrice est de faire connaître leurs différentes approches à travers le monde pour transformer leur société grâce aux pouvoirs que certaines règlent leur confèrent.

Mare Mätas est l’une des « gardiennes » de l’île Kihnu en Mer Baltique.

Que ce soient les femmes qui possèdent la terre, ou celles qui choisissent leur compagnon, ou encore celles qui organisent des cérémonies religieuses, il existe une constante dans tous les groupes des femmes rencontrées : elles prennent grand soin de garder un juste équilibre en intégrant les hommes sans jamais les dominer.

Précision importante, le matriarcat en tant que figure symétrique et inverse du patriarcat n’est qu’une allégorie mythique qui n’a jamais existé dans les faits, comme l’assurait Françoise Héritier.

Le livre nous régale de magnifiques photos et nous raconte le quotidien de ces femmes qui sont considérées comme les égales des hommes même si elles ne détiennent pas le pouvoir politique.

« Les matriarches » est un véritable bain de respect de chacun, un grand bain d’humanisme.

Laure Adler présente d’ailleurs l’ouvrage par ce propos : « Savoir que des sociétés de femmes existent et les découvrir constitue en soi une forme d’espoir ». Et elle ajoute « la supériorité du masculin n’est pas un fait de nature mais une construction sociale fondée sur une domination ».

Le travail de Nadia Ferroukhi contribue à dissoudre quelque peu cette hiérarchie car d’autres sociétés matriarcales sont à découvrir à travers le monde, porteuses de modèles, de manière de vivre, de douceur et de tolérance.

Photos extraites de l’ouvrage de Nadia Ferroukhi.

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