samedi, avril 27, 2024

Assises du Journalisme : Journalisme d’investigation vs fake news (Partenariat POUR)

Les fake news ou infox, fausses nouvelles, fausses informations et informations fallacieuses sont des nouvelles mensongères diffusées dans le but de manipuler ou de tromper le public.[1]

Le journalisme d’investigation est à l’opposé de ces manipulations de la vérité, comme le prouvèrent quelques affaires retentissantes révélées par des reporters, affaires qui furent corroborées par la Justice : le « Watergate », scandale qui poussa le président américain Richard Nixon à démissionner en 1974, est probablement le plus célèbre exemple du travail de deux journalistes d’investigation, Bob Woodward et Carl Bernstein du Washington Post, à l’origine des révélations.

Plus près de nous, ce sont Jodi Kantor et Megan Twohey, leurs consœurs du New York Times, qui, le 5 octobre 2017, publièrent une enquête dénonçant le harcèlement et les abus sexuels de Harvey Weinstein, le tout puissant magnat d’Hollywood.

J’ajoute à cette présentation, le consortium international de journalistes d’investigation qui joue un rôle indéniable dans la divulgation, entre autres, de scandales financiers, de paradis fiscaux, de fraudes fiscales, du blanchiment d’argent, de systèmes basés sur la corruption dans divers milieux professionnels : Paradise Papers, Implant Files, Offshore Leaks, Luxembourg Leaks, Football Leaks…

Ce travail journalistique se doit d’être d’une grande rigueur déontologique et pas exempte de pressions diverses.

Des statistiques avancent que 56,8% de la population mondiale, en 2021, sont sur les réseaux sociaux, que 75% des 18-24 ans s’informent sur Internet et que 46% des jeunes de la même tranche d’âges s’informent sur les réseaux sociaux.

Le principal écueil est l’abondance de fake news et les théories du complot, sans omettre les algorithmes qui dictent leurs lois aux utilisateurs.

Une question essentielle se pose donc en ces temps où les réseaux sociaux sont devenus majoritaires au niveau de la communication et de l’information, parfois sous le couvert de l’anonymat ou de pseudonyme : la liberté d’expression est-elle devenue un leitmotiv d’être raciste, antisémite, homophobe, grossophobe ou autre discrimination ?

Pour y répondre, les Assises du Journalisme qui se tiendront dans la capitale de l’Europe du 23 au 25 novembre 2022  auront, bien entendu, ce sujet sur la table sous le titre : Information, propagande, fake news : en quoi la déontologie et les conseils de presse peuvent-ils faire la différence pour mieux informer les citoyennes et les citoyens ?

J’allais dire en prenant exemple sur Fréquence Terre et POUR, mais d’aborder le concept de la liberté d’expression en se rappelant la possibilité pour chaque individu d’exprimer son opinion par rapport à la gestion des affaires dans la cité et surtout d’en assumer les éventuelles conséquences, car la liberté d’expression est la condition sine qua non pour corriger les erreurs et les abus du pouvoir et des décideurs et de tenter de les ramener à la raison.

En d’autres termes, « assumer de ne pas censurer l’information, laisser les protestations s’exprimer et en faire dans la mesure du possible l’occasion d’un débat argumenté est la seule option respectueuse de la liberté qu’ont les citoyens d’être informés. »[2]

 

[1] Wikipedia, 16 novembre 2022.

[2] Source :  Sauver la liberté d’expression, Monique Canto-Sperber, Espaces libres, Albin Michel, 2022.

 

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