jeudi, avril 25, 2024

La femme qui murmurait à l’oreille des éléphants

Dans la culture thaïlandaise, la femme est la patte arrière de l’éléphant, elle doit obéir à son homme comme l’éléphant à son cornac. Mais le rêve de Lek Chailert est tout autre, elle veut libérer tous les éléphants que l’on fait travailler et que l’on maltraite. Auparavant en Thaïlande, l’animal était sacré et respecté.  Aujourd’hui, Lek veut leur rendre leur dignité en les soulageant de toutes les souffrances que leur inflige l’industrie du tourisme.

Prise d’écran ARTE.

Lek Chailert, recueille et soigne des éléphants maltraités dans son sanctuaire nommé L’Éléphant Nature Park. Son centre  est d’ailleurs connu à travers toute la Thaïlande pour offrir une belle retraite à ces animaux martyrisés par des propriétaires peu sensibles à la cause animale.

Cette activiste, consacre sa vie à soigner et sortir ces éléphants de ces conditions désastreuses. C’est en 1992, qu’elle recueille un premier éléphant. Sa mère disparue, il est trop jeune pour être exploité et ses propriétaires ne peuvent le garder. Après d’âpres négociations, elle achète cet éléphant pour le sortir d’une maltraitance annoncée s’il retourne chez ses propriétaires. Ce sera le premier d’une longue série de combats.  Au départ elle a simplement construit une hutte et  a proposé aux touristes une sorte d’écotourisme avant l’heure et de venir juste regarder ses éléphants  libres et heureux. C’est ainsi que certains touristes ont pris conscience de la nécessité de protéger ces animaux.

En 1995, elle développe un centre où les éléphants vivent en semi-liberté dans un immense parc. Leur vie est structurée et ils sont aimés et respectés. Chacun est accompagné d’un ou deux cornacs, selon son caractère. Les cornacs les accompagnent dans tous leurs faits et gestes : leur donnent à manger, les baignent, les suivent dans leurs promenades… De vrais parents !

Prise d’écran ARTE.

Il y a environ une soixantaine d’éléphants dans son sanctuaire et à l’accueil une majorité d’entre eux ont des troubles psychiques en plus de leurs blessures causées par les coups de crochet.

Le tourisme est très important pour la Thaïlande mais l’éléphant est traité comme une machine à sous. Alors Lek Chailert est régulièrement menacée, harcelée, intimidée car malheureusement l’argent fait la loi. Toutes ces menaces ne l’empêchent pas d’y croire et elle ne veut pas baisser les bras. D’ailleurs pendant le confinement elle est allée aider d’autres parcs afin de nourrir les éléphants laissés à l’abandon puisque le pays était privé de tourisme. Bien qu’elle se dit ne jamais être en paix, elle veut ouvrir les yeux d’un maximum de gens. Elle est convaincue que l’amour peut guérir beaucoup de choses. Et sa promesse de venir en aide aux éléphants est toujours aussi forte.

 

Source : ARTE TV +Internet

 

Photos : captures d’écran ARTE

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